Le 13 juin 2019
- Par Jacinthe Laforest
L’ouverture officielle du Salon du livre de l’Île-du-Prince-Édouard, le jeudi 6 juin, a réuni plusieurs personnes pour un spectacle et quelques présentations. Arielle Foulkes (au premier rang) et ses collègues de classe, Josée Doyle, Anika Saulnier et Paide Keefe faisaient partie de la chorale dirigée par Angèle Haché Rix. Au dernier rang, de gauche à droite, Marie-France Comeau (auteure), Julie Pellissier-Lush (Poète lauréate de l’Î.-P.-É.), Marie Cadieux de Bouton d’or d’Acadie, Diane Carmel-Léger (auteure) et Rachel Lapointe (présidente du Salon du livre).
Les éditeurs, libraires et maisons de distribution de livres et en particulier de littérature jeunesse se disent ravis de leur participation au Salon du livre de l’Île, surtout pour le contact qu’ils ont eu avec les jeunes.
«Nous, à la librairie Pélagie, nous sommes venus à chacun de vos salons et si nous décidons de venir chaque fois, c’est que ça vaut la peine», dit Julien Cormier, copropriétaire de la Librairie Pélagie qui compte maintenant trois magasins.
Au Salon du livre, la Librairie Pélagie avait neuf kiosques. «Nous représentons le distributeur Prologue, le distributeur Messagerie ADP, la maison d’édition Dominique et Compagnie, et les Éditions Scholastics. C’est courant pour des maisons d’édition de se faire représenter lors de Salons du livre», indique Julien Cormier.
À côté des vétérans du Salon du livre de l’Île-du-Prince-Édouard, se trouvaient aussi des recrues, comme Les éditions du Phare, à Cap-Pelé au Nouveau-Brunswick. «C’est la première fois que nous venons à votre Salon, mais nous existons depuis 20 ans. Nos produits en vedette sont les livres basés sur la méthode d’Adele Faber et Elaine Mazlish qui incitent à la communication. Nous travaillons de près avec Roseline Roy qui fait la traduction de tous les livres. D’ailleurs, Roseline a déjà travaillé chez vous à l’Île», insiste Sandra Landry, des Éditions du Phare.
Présente également, et pour la première fois au Salon du livre, la maison Révolte. «On nous a dit que les gens ici aimaient les romans policiers alors, nous en avons apporté», précise Stéphane Beauregard, qui tenait le kiosque où les livres d’Andrée Décarie étaient en vedette.
Durant le Salon du livre, les enseignants ont visité les kiosques et établi des listes des œuvres qu’ils aimeraient ajouter à leurs collections de classe. Ils ont soumis ces listes aux mentors en littératie dans les écoles de La Commission scolaire de langue française, qui ont fait les achats demandés. Des livres policiers de Révolte se retrouveront sous peu à l’école La-Belle-Cloche notamment.
La courte échelle, une maison d’édition très connue, était de passage pour la première fois au Salon de l’Île. «Nous avions entendu de bonnes choses de votre salon de la part de nos collègues aux 400 coups (kiosque voisin) et nous avons décidé de venir présenter nos ouvrages à vos lecteurs ici. Mes rencontres avec les classes d’immersion ont été un rappel pour moi qu’il y a là une clientèle avec un besoin particulier, c’est-à-dire des livres dont les sujets sont stimulants et dont le langage est simple», dit Carole Tremblay, une des éditrices à la courte échelle et aussi auteure.
Les enfants qui sont en immersion, à plus forte raison en immersion tardive, ne sont plus des bébés. Il faut donc leur proposer des livres de leur âge avec un langage facile à comprendre, mais adapté au sujet. «J’avais observé un tel besoin pour nos groupes de francisation des immigrants au Québec, et cela a confirmé que le besoin est plus large que cela», ajoute Carole Tremblay.
En général, le Salon du livre 2019 avait plus de kiosques que les années précédentes et plus d’auteurs aussi. «Notre budget est de moins de 100 000 $. Nous sommes très satisfaits de ce que nous sommes en mesure d’offrir avec cet argent, sans rien gaspiller», affirme Rachel lapointe, présidente du Salon du livre.
Rachel Lapointe rappelle que plusieurs élèves avaient reçu des chèques-cadeaux pour l’achat de livres de la part de certains comités Voir Grand et du Conseil acadien de Rustico.
Julien Cormier, copropriétaire de la Librairie Pélagie, s’occupe de son client, Dakota Cameron, enseignant à l’école Saint-Augustin. (Photos : J.L.)
Sandra Landry des Éditions du Phare s’attend à revenir à l’Île-du-Prince-Édouard pour promouvoir ses produits de communication.
Patricia Roy, mentore en littératie pour les écoles de la Commission scolaire de langue française, achète des livres réservés par des enseignants au kiosque de la maison d’édition Révolte, tenu par Stéphane Beauregard.
Carole Tremblay, auteure et éditrice à La courte échelle, estime que le marché de l’immersion française et de la francisation n’a pas encore été exploité à son plein potentiel.