L’Alliance pour le développement durable de l’Île-du-Prince-Édouard aprésenté le samedi 11 et le dimanche 12 janvier le tout premier spectacle de sa bannière Renaiss-ARTS. Du théâtre et de la chanson pour deux belles heures de divertissement.
La pièce de théâtre Vert la démocratie est déjà connue à l’Île-du-Prince-Édouard. Il y a plusieurs années déjà, la pièce avait été tournée en format vidéo avec des comédiens locaux. Cette fois-ci, la pièce était présentée dans sa formule d’origine, avec une mise en scène étonnamment simple et efficace, rehaussée par des décors scéniques dessinés par l’artiste peintre Lucie Bellemare et projetés derrière les comédiens.
Vert la démocratie propose un regard absurde sur la discrimination, peu importe sur quoi elle porte. Dans cette société, la majorité des citoyens porte des chaussures rouges et ne remet pas en cause cet état de fait.
Dans la scène d’ouverture, quatre copains dans un vestiaire planifient une sortie au bar. Tout va bien jusqu’à ce qu’un copain mette des souliers verts. On ne tarde pas à sentir le malaise. Les trois copains aux chaussures rouges n’ont «aucun problème» avec les chaussures vertes, mais chacun leur tour, ils trouvent une excuse pour ne pas aller au bar.
D’autres scènes se passent à la maison, à l’église, dans la rue, au cinéma, à la télé, ainsi que dans diverses institutions. Bientôt, on découvre que les porteurs de chaussures vertes ne sont pas les seuls à être opprimés : chaussures jaunes, roses, et bleues sont aussi victimes de discrimination.
La résistance s’organise et finalement, une société plus inclusive émerge, non sans qu’il y ait eu des victimes.
Sur scène, les comédiens étaient Vincent Gallant-Côté, Mélissa Arsenault, France Gallant, son fils Samuel Gallant, Albert Arsenault, Julie Arsenault et Paul D. Gallant, qui était aussi le metteur en scène en plus d’avoir coécrit la pièce. Nul doute qu’on retrouvera ces comédiens sur la scène dans l’avenir.
Place aux femmes et à la musique
Après quelques minutes de pause, le spectacle a repris avec trois chanteuses et leur orchestre entièrement féminin. Nathalie LeBlanc, Adrienne Gallant et Paula Arsenault ont offert un assortiment de chansons choisies avec soin pour mettre leurs voix en valeur dans des harmonies mises au point par la directrice musicale, Mylène Ouellette. Les autres membres de l’orchestre étaient Britney Arsenault à la guitare, Julie Arsenault à la basse et Stéphanie Ross aux percussions.
Le public n’était pas très nombreux le samedi en soirée, si bien que relativement peu de gens ont pu entendre les harmonies, particulièrement belles dans la première chanson, Lac Bijou. Il est à espérer que ces trois voix pourront à nouveau chanter ensemble, cette fois pour de plus grands publics et dans un plein spectacle, à nouveau sous la direction de Mylène Ouellette, qui sait créer des orchestrations qui mettent les voix en valeur.