Le vendredi 2 août, les habitués des concerts du Festival Under the Spire ont profité d’un concert complètement d’actualité. Les quatre saisons de Vivaldi, oui, mais à l’heure des changements climatiques, agrémentés de poèmes à thèmes environnementaux lus en français et en anglais. La soirée a duré une année.
Pallade Musica (musique d’Athéna) réunit parmi les meilleurs musiciens de la scène baroque montréalaise. Co-dirigé par Tanya LaPerrière, violon et Vincent Lauzer, flûte à bec, l’ensemble se démarque par ses interprétations, basées sur la recherche et l’exploration, reconnues comme étant expressives et élégantes.
La codirectrice artistique, Tanya LaPerrière, est diplômée Maître de violon du Conservatoire Royal de Bruxelles sous la direction de Mira Glodeanuainsi que de l’Université McGill sous la tutelle de Chantal Rémillard.
Vincent Lauzer, codirecteur artistique, a été nommé Révélation Radio-Canada 2013-2014 et Découverte de l’année au Gala des Prix Opus 2012. Le flûtiste à bec est diplômé de l’Université McGill où il a étudié avec Matthias Maute. Il est le directeur artistique du Festival international de musique baroque de Lamèque, au Nouveau-Brunswick, ainsi que le codirecteur du Festival Montréal baroque. Son enregistrement des concertos de Vivaldi avec Arion Orchestre Baroque a mérité, en octobre 2018, un Diapason d’or décerné par le célèbre magazine français Diapason.
Magie musicale du Midsummer
C’est cet ensemble musical très réputé qui a inauguré le Midsummer Magic du Festival Under the Spire, le 2 août. En plus des Quatre saisons de Vivaldi, le concert comprenait aussi une œuvre pour flûte à bec du compositeur canadien Matthias Maute : The Four Seasons and a Melting Iceberg, entrecoupé de poèmes, entre autres d’Emma Haché.
La directrice générale du Festival Under the Spire, Lindsay Connolly, se réjouit de la venue de cet ensemble de niveau quasi olympique pour le Midsummer Magic.
«Le Midsummer Magic précède de plusieurs années la création du Festival d’Indian River, qu’on appelle maintenant Under the Spire. Et nous avons toujours maintenu ce nom du Midsummer Magic, même après la création du Festival», dit la jeune femme.
Lindsay Connolly est la directrice générale du Festival Under the Spire. Avec les élections fédérales qui devraient avoir lieu en 2025, elle anticipe une période de grands défis, financièrement parlant. (Photo : J.L.)
La saison 2024 est bonne, avec de très nombreux concerts qui se poursuivront jusqu’en septembre. La semaine du 15 août, les dirigeants du Festival prévoient toujours des spectacles à saveur acadienne. Le 17 août, ce sera le AcadianTraditions Ceilidh des traditions acadiennes. Le concert, en collaboration avec le Musée Acadien de l’ÎPÉ, comprendra quelques merveilleux artistes franco-acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard. Les artistes comprennent Michael Pendergast, Megan Bergeron et Nick Vanouwerkerk.
Plus tard en août, le 23, on verra Pascal Miousse et Emmanuelle LeBlanc avec Vishten Connexion. Ayant parcouru le monde pendant près de deux décennies, Emmanuelle et Pascal apportent leur énergie électrisante à ce projet unique, honorant l’héritage de leur âme sœur, Pastelle LeBlanc.
Une période intéressante pour le Festival
Le Festival Under the Spire dépend beaucoup de la générosité des donateurs et bienfaiteurs qui croient en la musique et la mission de préservation de l’église historique St Mary. «Notre financement gouvernemental est aussi important, mais il y a eu des compressions depuis quelque temps. Les élections au fédéral, prévues pour l’an prochain, pourraient apporter un changement. Disons que les quelques prochaines années seront intéressantes», dit Lindsay Connolly.
En plus de la programmation musicale du Festival proprement dit, l’organisme voit aussi à la préservation du lieu. «Nous avons pu faire repeindre l’extérieur de l’église cette année. C’était un besoin depuis longtemps. Et, évidemment, cela a coûté de l’argent. Nous sommes propriétaires de l’église, mais nous avons aussi une entente avec le diocèse qui prévoit la préservation non seulement du lieu, mais également des symboles et artefacts religieux, comme le chemin de croix, par exemple», dit-elle, en réponse à une question concernant la présence des objets religieux dans ce lieu devenu laïque.
L’église historique St. Mary est préservée grâce au Festival Under the Spire. D’une grande beauté, l’église est reconnue pour la qualité de son acoustique. (Photo : J.L.)
Une des dernières activités de l’année du Festival est une collecte de fonds avec des soupes servies sous le pavillon. «D’habitude, c’est en septembre, mais ces dernières années, nous avons dû le repousser à plusieurs reprises à cause des ouragans. Nous l’avons donc mis en octobre», annonce-t-elle.