Depuis plusieurs semaines, des groupes d’artistes, discipline par discipline, répètent et, dans certains cas, s’entraînent, en vue de bien performer les 27 et 28 juillet prochains, dans la production musicale Port-La-Joye. Pour plusieurs des comédiens et danseurs impliqués dans ce projet, cette production est l’équivalent des Olympiques.
Le vendredi 5 juillet, en soirée, des danseurs répètent patiemment la chorégraphie de danse carrée qui est prévue dans le spectacle. Déjà, les enchaînements sont naturels et fluides. Pour ces danseurs, c’était la seconde répétition.
«J’ai manqué la première répétition», dit Marcella Gallant, venue de Moncton spécialement pour cette seconde répétition. Désolée de ne pas avoir pu se libérer de son travail pour la première répétition, qui avait duré au moins six heures (sans Wi-Fi) à la salle de Mont-Carmel, elle tenait absolument à être présente pour cette seconde rencontre, qui avait lieu au Collège of Piping à Summerside.
«Ça ne me dérange pas de payer l’essence et le pont. Je suis ici pour l’amour de la danse. Je dansais dans Les Danseurs Évangéline et j’ai toujours la même passion pour la danse», dit la danseuse.
Alan Arsenault faisait lui aussi partie des Danseurs Évangéline. Natif de la région Évangéline, il habite à Halifax et il fait le trajet vers l’Île pour les répétitions. «Je suis tellement content de faire partie de cette troupe. J’ai aussi un petit rôle parlé et pour ça, on se pratique sur Zoom. Ça fait vraiment bien», dit le militaire, maintenant à la retraite.
En plus d’anciens danseurs, le projet a rallié de nouveaux venus parmi les danseurs. Marie André de Charlottetown et Ramona Pal-Kovacs de Georgetown se sont intéressées au projet lorsque, plus tôt ce printemps, elles ont suivi des ateliers de danse carrée animés par Paul D. Gallant à Charlottetown. «Il a mentionné le projet et toutes les deux, nous avons décidé de nous greffer au projet, sans nous consulter», disent les deux danseuses.
Ramona Pal-Kovacs travaille présentement dans le département de l’éducation permanente à UPEI. «J’ai participé à des petits projets de théâtre auparavant et ça me tentait de m’intégrer dans un nouveau projet», dit la jeune femme d’origine hongroise.
Marie André, native de Belgique, est éducatrice à la petite enfance à Rustico. «Dans mon pays, je suis monitrice de cyclodanse (danse en fauteuil roulant). Ça change de ce que je connais. J’aime ça. Et puis, tout le monde est gentil», dit Marie André.
Les autres membres de la troupe des danseurs sont Albert Arsenault, Julie Savoie, Maria Arsenault, Thomas Arsenault et Anne Arsenault.
Projet d’envergure
En tout, plus de 45 comédiens, musiciens, danseurs, chanteurs, choristes, costumiers, scénographes, membres de l’équipe de production et techniciens de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec et de l’Ontario auront le plaisir de présenter la production musicale historique tant attendue Port-La-Joye afin de souligner la Journée de commémoration du Grand Dérangement du 28 juillet.
L’équipe présentera cette pièce à trois reprises au Scott MacAulay Performance Center (College of Piping and Celtic Performing Arts) à Summerside : le samedi 27 juillet à 19 h 30 et le dimanche 28 juillet à 14 h et à 19 h 30.
La pièce musicale est l’œuvre de Paul Daniel Gallant qui en assure la direction dans cette nouvelle mouture, avec arrangements musicaux de Scott MacMillan et Tanya Bernard. C’est cette dernière qui dirigera l’ensemble de sept musiciens composé de Scott MacMillan (guitare), Wayne Robichaud à la batterie, Stéphane Bouchard à la basse et Gilbert Arsenault au violon. Alexandra Gallant sera aux synthétiseurs et au saxophone, accompagnée de la jeune Adia Gallant à la flûte traversière.