Culture
Par Jacinthe Laforest 
Le livre La petite robe rouge sera en vente lors du Salon du livre de l’ÎPÉ et sera disponible dans toutes les librairies habituelles.

Le salon du livre de l’ÎPÉ approche à grands pas et la programmation promet une belle variété de rencontres autour de la littérature.  C’est dans ce cadre, on ne peut plus approprié, que Julie Gagnon et Julie Pellissier-Lush lanceront La petite robe rouge, l’album jeunesse qu’elles ont coécrit.  

Julie Gagnon, maintenant directrice de l’École Saint-Augustin à Rustico, effectue depuis plusieurs années un cheminement personnel vers la réconciliation avec les peuples autochtones.  C’est ce cheminement qui l’a amenée à vouloir produire un livre qui expliquerait la signification de la robe rouge, pour les peuples autochtones.  

«Il y a plusieurs années, en 2021 je crois, j’avais participé, avec Actions Femmes, à une cérémonie de commémoration des femmes autochtones assassinées ou disparues, et chaque femme tuée ou disparue était représentée par une robe rouge.  C’est une image qui m’a marquée», avoue Julie Gagnon, devenue auteure.

En parallèle, elle a lancé une initiative de réconciliation à l’École Saint-Augustin, dans un contexte de pédagogie sociale.  Cela s’est traduit par la construction d’un tipi, et par divers projets axés sur une meilleure compréhension mutuelle et sur la sensibilisation de ses élèves d’abord, puis de l’école au complet, petit à petit.  

Voulant expliquer la signification de la robe rouge aux élèves, Julie Gagnon s’est confrontée à une absence de ressources pédagogiques adaptées à son objectif.  «Personnellement, je ne savais pas assez pour expliquer.  Je savais que le meilleur outil, pour un sujet comme cela, était un livre», dit la pédagogue. 

L’idée d’écrire un livre s’est imposée.  Un premier jet, suivi de démarches avec la maison d’édition Bouton d’or Acadie, suivi de la réalisation qu’elle ne pouvait, en sa qualité de femme allochtone, s’approprier cette réalité qui n’était pas la sienne.   

«J’ai présenté mon idée à Julie Pelissier-Lush et elle a accepté de collaborer». C’est donc guidée par les enseignements de Julie Pelissier-Lush et encadrée par les dirigeantes de Bouton d’or Acadie que Julie Gagnon a imaginé l’histoire de Sakari.  La fillette adore fouiller dans la maison de sa grand-mère, mais elle ignore toujours ce qui se cache dans le panier tressé que sa nukumi garde au grenier. Et puis, un jour, elle voit sa nukumi en larmes, un album photo à la main, des photos que Sakari n’avait jamais vues auparavant.  

Lancement

Le lancement aura lieu le 31 mai de 16 h 15 à 17 h, sur l’estrade du Salon du livre, dans le gymnase de l’École François-Buote.  «Bouton d’or Acadie nous laisse planifier l’événement comme nous le voulons.  Nous avons invité plusieurs personnes.  Julie Pelissier-Lush lira des extraits en anglais, je lirai des extraits en français et nous aurons une personne pour liredes extraits en Mi’kmaq Smith-Francis, le Mi’kmaq qui est parlé ici à l’Île.  Je vois une longue vie pour ce livre.  Je le vois circuler partout au Canada, réédité dans les langues autochtones locales, en plus du français et de l’anglais.  Pour moi, si nous sommes sérieux avec le discours de réconciliation, nous devons apprendre», dit Julie Gagnon.  

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