Culture
Par Marine Ernoult / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne
Margot Rejskind est la directrice musicale de l’Island Chorale Society. (Photo : Gracieuseté)

L’Island Chorale Society recrute de nouveaux choristes. Chanter au sein d’un chœur pourrait bien avoir des vertus très précieuses à tout âge. La science s’est penchée sur les nombreux bienfaits du chant que ce soit au niveau physique, psychologique, éducatif ou socio-émotionnel.

L’Island Chorale Society, basée à Charlottetown, est à la recherche de choristes pour la nouvelle saison qui commence. 

L’ensemble vocal, composé de quarante à cinquante hommes et femmes, donnera deux concerts, l’un en décembre à l’approche de Noël et l’autre à la fin du mois d’avril. Les choristes chanteront notamment des œuvres de Bach et Verdi.  «Il n’y a pas d’audition, savoir lire la musique est un plus, mais nous avons des ressources pour celles et ceux qui veulent apprendre», précise Margot Rejskind, la directrice musicale de la chorale. 

«La majorité des gens pensent qu’ils ne savent pas chanter, mais la plupart du temps c’est faux. La voix est un instrument avec lequel nous sommes tous nés», ajoute-t-elle. 

Actuellement, le chœur est aussi bien composé d’étudiants de 17 ans que d’aînés de 85 ans. 

Plus de mémoire et moins de stress 

«Ça prend juste un peu de pratique d’avoir le sens du chant, on peut commencer à tout âge, observe Margot Rejskind. On est une équipe, on est là pour s’entraider les uns les autres.»

La musicienne et cheffe d’orchestre insiste également sur les bienfaits du chant qui fait travailler les muscles comme le cerveau. 

D’un point de vue purement physique, le chant améliore l’appareil vocal et le système respiratoire. Il favorise une respiration abdominale lente et profonde. En retour, le système cardio-vasculaire et le système nerveux sont stimulés.

«Le cœur et la circulation sanguine sont mieux régulés, car ils doivent se coordonner avec le cerveau et les poumons. Même le système immunitaire est stimulé», complète Margot Rejskind. 

Chanter active par ailleurs l’audition, la motricité, ainsi que certaines zones du cerveau, impliquées dans la mémoire, le langage, la motivation, le plaisir, les relations sociales ou encore l’attention.

Développer «un sens de la communauté»

«De nombreuses recherches ont montré que la musique est une source importante de joie et de bien-être. Elle réveille la mémoire, renforce les relations sociales et réduit le stress», assure Margot Rejskind. 

En 2016, des chercheurs du Royal College of Music de Londres ont testé des patients atteints de cancer, des aidants et des aidants endeuillés. Ils ont révélé que la pratique de la chorale était à même de réduire dans tous les groupes de sujets le niveau de stress et d’émotions négatives. 

À l’inverse, chanter en groupe augmentait le niveau d’émotions positives et d’ocytocine, hormone bien connue pour son rôle dans l’attachement, les relations amicales et amoureuses.

«On sait qu’à travers l’histoire, presque toutes les cultures ont développé une tradition du chant collectif, car cela aide à créer un sens de l’identité et de la communauté», renchérit Margot Rejskind.

L’artiste invite plus que jamais les insulaires à choyer leur cerveau au rythme de douces mélodies fredonnées en chœur. 

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