Culture
Par Jacinthe Laforest
Tanya Gallant, directrice du secteur des cérémonies, de la culture et des services VIP.

Tanya Gallant travaille depuis deux ans à temps plein pour les Jeux du Canada, à titre de directrice des cérémonies, culture et service VIP.  C’est son secteur qui inclut des composantes comme les cérémonies d’ouverture et de clôture, les cérémonies de remise de médailles, l’accueil des invités et le fameux festival IllumiNATION, dont la programmation a été annoncée il y a une dizaine de jours.  

Tanya Gallant commence à voir le résultat du travail, qu’avec son équipe, elle accomplit depuis deux ans.  «La programmation a été annoncée et on est très heureux des artistes qu’on a pu programmer.  C’est certain qu’il peut se produire des imprévus.  Ça fait partie de la gestion de l’événementiel.  C’est un événement de deux semaines, l’hiver, avec de nombreuses composantes.  Il va y avoir des surprises, des défis qu’on devra relever sur le vif.  Ça peut être aussi facile à régler qu’une confirmation de réservation qui n’a pas été reçue, ou aussi compliqué qu’un système électrique qui tombe en panne pendant un spectacle.  Et dans les autres secteurs, c’est la même chose.»

Tanya Gallant a accordé quelques minutes à La Voix acadienne le vendredi 3 février, à environ deux semaines de l’ouverture.  La veille, elle avait participé à une rencontre portant spécifiquement sur les plans de contingence.  Qu’est-ce qui arrive si?  «On a énuméré plusieurs scénarios et on est arrivés à la conclusion qu’on ne pouvait pas prévoir toutes les situations qui pourraient survenir ni, surtout, prévoir toutes les solutions.  Il y a tellement de variables.  On est prêts à gérer ce qui va se présenter.»

Premier arrivé, premier servi 

Dans son secteur, l’événement qui est le plus dans l’actualité à deux semaines de l’événement, c’est le grand festival IllumiNATION qui commence le 19 février et qui dure deux semaines.  Il y aura 10 grands spectacles dans le Sea Port, le grand édifice où les bateaux de croisière accostent en saison, en plus de spectacles dans des salles rurales de Elmsdale jusqu’à Souris et d’autres manifestations, expositions d’art, etc.  

«Depuis que la programmation a été annoncée, mon message est le même.  Si vous voulez voir un tel artiste, arrivez tôt.  N’attendez pas à la dernière minute.  Les places ne sont pas réservées, il n’y a pas de billets.  C’est le premier arrivé premier servi, jusqu’à la capacité de la salle.  Il n’y a pas de chaises, on reste debout.  C’est l’hiver, il faut être prêts à attendre dans des files, dehors.  Prévoyez de bons habits chauds», avertit-elle.

Selon Tanya Gallant, ce genre de spectacle est coutumier dans les événements comme les Jeux du Canada et d’autres grandes manifestations, mais pour l’Île, c’est une approche nouvelle.  Ici, dit-elle, on est habitués à arriver un peu d’avance, à mettre notre manteau sur le dossier d’une chaise pour réserver notre place, mais ce n’est pas comme ça que ça va marcher.  Si le spectacle que vous voulez voir est à 19 h et que la porte ouvre à 16 heures, arrivez à 16 h.  «Si vous ne pouvez pas arriver à l’avance et que la salle est pleine, il y a plein d’autres choses à faire, à différents endroits dans la ville», rappelle Tanya Gallant.  

Cérémonies pour les athlètes : secret bien gardé

À titre de directrice des cérémonies, culture et services VIP, Tanya Gallant est responsable des cérémonies d’ouverture (nous sommes tous Insulaires ou Prince-Édouardiens) et de clôture (Party au quai).  «Ce que je peux dire sur les cérémonies, c’est qu’elles ont été pensées pour les athlètes.  Il y aura tout ce à quoi on peut s’attendre avec du déploiement de très haut niveau.  On a choisi des artistes et on a conçu des numéros qui vont raisonner avec les athlètes qui ont de 12 à 20 ans en général et qui mettent la culture de l’Île en vedette.  Les gens vont peut-être être surpris par nos choix, mais nous les avons faits avec les athlètes en tête.  La cérémonie d’ouverture en particulier sera le premier contact de ces jeunes de partout au Canada avec l’Île.  Ils seront à peine descendus de leur avion, ils auront à peine déposé leurs bagages.  On veut faire bonne impression, mais c’est leur cérémonie.  Même chose pour la clôture», rappelle Tanya.  

La gestionnaire se réjouit que la culture soit très présente aux Jeux du Canada, qui est pourtant un événement sportif où des carrières commenceront ou finiront et où des médailles seront décernées.  «La cérémonie de remise de médaille, ça parait simple, mais ça fait deux ans qu’on travaille là-dessus.  On s’est assuré d’offrir de la formation aux bénévoles responsables, de bien connaître le protocole.  C’est un moment tellement important pour l’athlète qui est sur le podium.  On veut faire cela comme il faut, faire jouer la bonne musique, sortir du bon côté, laisser une place pour les photos des médias.  Tout ça est prévu.  À chaque site de compétition, nous avons mis en place une équipe de quatre bénévoles et un superviseur.  Ils sont responsables de présenter les médailles à leurs sites respectifs», décrit Tanya Gallant.  

Elle avoue que du point de vue de la structure, ces Jeux du Canada sont sans doute le plus grand événement auquel elle a travaillé.  Cependant, le Congrès mondial acadien de 2019 peut, par bien des aspects, se mesurer aux événements qu’elle gère présentement.  

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