Le 3 juillet 2019
- Par Jacinthe Laforest
Luc Arsenault a été très surpris de trouver plusieurs photos de lui dans l'exposition «Les enfants acadiens de lʼÎle 1900-1965» qui sera en montre tout l'été au Musée acadien de l'Î.-P.-É.
«Les enfants acadiens de l’Île 1900-1965», est le titre de cette exposition de photographies d’enfants prises à partir du tout début du siècle dernier, jusqu’en 1965, qui sera en montre au Musée acadien de l’Î.-P.É. tout l’été.
«L’idée de nous concentrer sur les enfants acadiens de l’Île, cet été, est venue naturellement, car dans le passé, nous avions fait une exposition sur les femmes acadiennes et plus tard, sur les hommes acadiens de l’Île. Ça complète la famille. Et peu importe qu’on soit Acadien ou non, on a tous eu une enfance», a lancé le coordonnateur de l’exposition qui a été inaugurée le 23 juin dernier.
Une bonne partie des photos dans l’exposition provient des photographies collectionnées au fil des années par Georges Arsenault lui-même. «J’ai choisi surtout des photos où les enfants faisaient quelque chose, dans des activités du quotidien, avec des animaux familiers. Ce sont des photos qui en disent beaucoup», dit Georges Arsenault.
Sur l’écran, il a projeté plusieurs photos de l’exposition en donnant un mot d’explication. «Vous voyez sur cette photo, les enfants sont pieds nus. Dans le passé, ce n’était pas rare que les enfants passent l’été nu-pieds. Ils attendaient les beaux jours avec impatience pour pouvoir aller à l’école sans souliers. Parfois, si les chaussures étaient obligatoires dans l’école, ils les mettaient seulement avant de rentrer», a-t-il dit.
L’exposition propose des photos provenant pratiquement d’un bout à l’autre de l’Île, mais surtout de Rustico à Tignish, en passant par Miscouche et la région Évangéline «Cette photo a été prise à Saint-Chrysostome en 1938. On y voit Étienne Arsenault avec ce qui lui procurait beaucoup de fierté, ses fils et ses chevaux», dit Georges Arsenault, avant de passer à la photo suivante, prise à Peterville en 1920.
Sur cette photo, on voit la grand-mère, Isabelle Gaudet, et deux de ses petits enfants, Imelda et Emile. On voit aussi, sur la photo, une belle poule blanche. «Cette poule était apprivoisée et elle suivait la jeune Imelda partout. Imelda est morte jeune, quelque temps après que cette photo a été prise et on dit que le jour de sa mort, la poule a également été retrouvée morte», a certifié Georges Arsenault.
En plus de photos anciennes, l’exposition inclut aussi une section sur les enfants «modernes». Plus tôt dans l’année, un appel a été lancé pour récolter des photos d’enfants dans des activités courantes du présent siècle. Parmi les mamans qui ont soumis des photos, on trouve Johanne Arsenault. «J’ai envoyé des photos de mon fils et de ses cousins et cousines. Ils ont pris seulement les photos de Luc», a-t-elle dit, quelque peu surprise. Le résultat est que le jeune Luc, qui habite à Saint-Chrysostome, figure sur plusieurs photos dans l’exposition, parmi d’autres enfants.
Céofred Richard est lui aussi dans l’exposition, sur une photo où il joue dans la neige avec ses frères et sœurs. «Ça, c’était moi. Puis Eugénie, Gérard, René et Léona», dit l’homme qui semble encore se souvenir de ce jour lointain. Céofred Richard fait partie des personnes qui ont permis à Georges Arsenault de numériser les photos de leur collection personnelle et c’est ainsi que la photo avec les bonshommes de neige s’est retrouvée sur le mur du Musée acadien.
Céofred Richard, natif de Saint-Roch, près de Tignish, est le jeune enfant qui se trouve à gauche de la photo. Il nʼa pas changé du tout. (Photos: Jacinthe Laforest)