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Par Jacinthe Laforest
Karen Langevin et Claude Blaquière, respectivement coordonnatrice du programme «Vieillir chez soi» et président des Francophones de l’âge d’or de l’Île-du-Prince-Édouard. (Photo : J.L.)

Depuis son lancement au printemps 2024, le programme Vieillir chez soi, mené par les Francophones de l’âge d’or, a rendu de nombreux services à des personnes âgées.  Les plus récentes statistiques montrent 38 clients, la majorité dans la région Évangéline et à Summerside-Miscouche. 

Bien qu’incomplètes, les plus récentes statistiques compilées par la coordonnatrice du programme Vieillir chez soi donnent une idée de sa pertinence pour les personnes de 50 ans et plus. 

«Nous avons 38 clients actifs en ce moment, c’est-à-dire des personnes qui vivent chez elles et qui reçoivent de l’aide de la part de bénévoles ou de personnes payées par le programme pour des petits travaux.  Dans cette catégorie, le petit ménage de maison est populaire.  Dans la catégorie bénévole, nous avons beaucoup de transports pour des rendez-vous médicaux.  Ça rend des services, c’est certain», dit Karen Langevin, coordonnatrice provinciale. 

Sur les 38 clients, 32 sont à Évangéline (19) et dans la région de Summerside-Miscouche (13).  «C’est normal car les gens se connaissent et le bouche à oreille se fait plus facilement.  Nous savons cependant qu’il y a des besoins dans d’autres régions, entre autres à Prince-Ouest et à Charlottetown», analyse la coordonnatrice. 

Les clients se gagnent un par un.  «Je parlais avec une dame qui avait besoin d’aide pour son petit ménage, mais elle ne voulait pas que quelqu’un qu’elle ne connaît pas vienne faire le ménage chez elle.  Je l’ai convaincue en lui disant qu’elle pourrait rendre service à sa belle-fille en lui permettant de gagner un peu d’argent.  On a fait un petit contrat de service et ça fonctionne bien», se réjouit la responsable. 

Toutes les transactions et toutes les actions bénévoles sont inscrites dans une base de données.  Cela permet de tenir compte de l’argent dépensé par le programme et de rendre des comptes aux bailleurs de fonds, le temps venu. 

Karen Langevin note qu’en raison de l’âge des clients, certains contrats ne durent pas longtemps.  «Nous avons eu des décès, malheureusement.  D’autres clients sont entrés en résidence», spécifie-t-elle. 

Le but du programme est de permettre aux personnes âgées de vivre chez elles le plus longtemps possible.  «Parfois, il ne faut pas grand-chose.  Un peu d’aide pour le ménage, quelqu’un pour vous conduire pour vos commissions ou vos rendez-vous médicaux.  Nous avons plusieurs clients qui reçoivent des injections dans les yeux chaque mois.  Je pense que pendant l’hiver en particulier, le besoin en transport sera encore plus grand.»

La Journée nationale des personnes âgées était le 1er octobre et le samedi 5 octobre au Centre Belle-Alliance à Summerside, ce sera l’assemblée générale annuelle des Francophones de l’âge d’or de l’Île-du-Prince-Édouard. L’organisme a vu son membership exploser au cours des récentes années, dépassant à présent les 350 membres.  «Les voyages sont populaires, quand nous en faisons, nous avons souvent de nouveaux membres», dit Claude Blaquière, président de l’organisme. 

Il se réjouit en particulier de la percée récente réalisée dans la région de Charlottetown.  «Dans le courant de l’après-midi de notre assemblée générale annuelle, nous allons faire des caucus de régions, pour permettre aux gens d’une même région de discuter ensemble et de partager par la suite avec le grand groupe.  Je pense que cette occasion de réseauter sera appréciée», dit le président qui, le 24 septembre, mettait la touche finale au bulletin «Poivre et sel», qui devait être distribué le 27 septembre. 

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