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Par Marine Ernoult / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne
Jérémie Buote (3e en partant de la gauche) a participé au panel «Quoss t’en penses?», organisé par la SNA, au sujet de la jeunesse acadienne durant le CMA. Il est entouré de cinq autres jeunes Acadiens. (Photo : Gracieuseté)

Mi-août, le Congrès mondial acadien a battu son plein dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse. Deux jeunes Insulaires, Jérémie Buote et Hayden Cotton, avaient fait spécialement le déplacement pour y participer. L’évènement a ravivé leur fierté acadienne et leur a redonné espoir dans le combat pour le français. 

«C’est l’expérience d’une vie pour un Acadien, un véritable éveil. Ça m’a rappelé la grande place que l’Acadie occupe dans ma vie, à quel point je veux la protéger», partage Jérémie Buote. 

Le jeune acadien, originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, s’est rendu cet été à son premier Congrès mondial acadien (CMA). Avec cinq amis, il est parti du 10 au 18 août dans le sud-est de la Nouvelle-Écosse. 

Pendant une semaine, il a enchaîné les concerts rock et les soirées cajuns, «dansé fort», participé à un panel de discussion sur la jeunesse acadienne, organisé par la Société Nationale de l’Acadie (SNA). 

«La soirée d’ouverture était vraiment spéciale et l’incroyable gentillesse des gens de la baie m’a chauffé le cœur», raconte Jérémie Buote, qui travaille aujourd’hui pour l’Université de Moncton.  Être «Acadien à ma manière»

Le Prince-Édouardien a aussi défilé dans les rues de Yarmouth pour le célèbre tintamarre du 15 août. 

«Quelles que soient nos valeurs, notre génération et les raisons pour lesquelles on était là, on avait la même fierté d’être Acadien», souligne-t-il. 

Hayden Cotton, le président de Jeunesse Acadienne et Francophone de l’Î.-P.-É. (JAFLIPE), était à ses côtés dans le tintamarre. Le jeune homme en garde également un souvenir mémorable. 

«C’était mon premier Congrès mondial acadien, mon premier gros tintamarre, j’étais surpris de voir tant de personnes, c’était tellement beau, confie le chef de file communautaire. Être avec des francophones de partout, ça a ravivé ma fierté d’être Acadien, Acadien à ma manière.»

Durant trois jours, du 12 au 16 août, Hayden Cotton a assisté à l’assemblée générale annuelle de la SNA, au Forum économique du CMA et au concert du 15 août durant lequel P’tit Belliveau, Lisa Leblanc ou encore Vishtèn ont joué.

Il a également parlé de Jeunesse Acadienne avec le Consul général de la France à Moncton : «Je lui ai dit qu’on était bien présent à l’Île-du-Prince-Édouard, qu’on voulait survivre et que j’espérais qu’on collaborerait ensemble.»

«Un village où tout le monde se connaît»

Désormais de retour chez eux, les deux Insulaires se sentent plus que jamais connectés à leurs racines francophones. 

«Quel que soit l’endroit d’où l’on vient, on est tous sous le drapeau acadien, l’Acadie est ouverte à tous», insiste Hayden Cotton. 

Jérémie Buote se dit, lui, «rassuré» par le CMA : «Ça montre que nos efforts de préservation de la langue et de la culture ont un but concret.»

«On peut parfois se sentir isolé, mais avec un tel évènement on se rend compte que l’Acadie, c’est bien plus gros que notre communauté, poursuit-il. C’est même plus qu’un territoire, c’est un village où tout le monde se connaît.»

Ils ont aussi des idées plein la tête. Jérémie Buote veut s’investir plus auprès des jeunes générations pour leur transmettre sa fierté et en faire des ambassadeurs de la culture acadienne. 

De son côté, Hayden Cotton a envie de promouvoir davantage la musique en français au sein de la jeunesse acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard. Il aimerait notamment organiser un concert avec de jeunes musiciens francophones originaires de la province. 

2 Hayden Cotton

Pour son premier CMA, Hayden Cotton a notamment participé au tintamarre du 15 août à Yarmouth.  (Photo : Gracieuseté)

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