Communauté
Par Marine Ernoult / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne
Chaque vendredi de 10 h à 12 h, les francophones et francophiles peuvent se rencontrer et discuter autour d’un café à Timothy’s dans le centre-ville de Charlottetown. (Photo : Marine Ernoult)

Chaque vendredi matin, les francophones et francophiles de la région de Charlottetown peuvent se retrouver pour une jasette au café Timothy’s. Le Carrefour de l’Isle-Saint-Jean et le Réseau en Immigration francophone de la province, à l’origine de l’initiative, veulent créer un espace de rencontre pour briser l’isolement et créer des liens au sein d’une communauté éparpillée. 

«C’est le fun d’avoir des activités de loisir en français, on est à la retraite, alors c’est facile de venir et c’est agréable de rencontrer des gens», partage Robert Cormier, un café à la main. 

«J’ai décidé de venir faire un tour, de venir voir ce qui se passe, c’est mieux que de rester chez soi, poursuit Monique Doiron à ses côtés. Il faut supporter ce genre d’initiative, les lieux de rencontre en français ça manque au centre-ville de Charlottetown.»

Au café Timothy’s, quelques personnes sont présentes pour la première des Francos Vendredis, organisés par le Carrefour de l’Isle-Saint-Jean en partenariat avec le Réseau en Immigration francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.). 

Jusqu’à la fin du mois de juin, chaque vendredi de 10 h à 12 h, les francophones et francophiles qui le souhaitent peuvent venir au Timothy’s pour discuter en français, écouter de la musique et rencontrer de nouvelles personnes autour d’un café. 

«N’importe qui peut venir, c’est assez informel, c’est un lieu de jasette ouvert à tous», explique Emile Gallant, directeur général du Carrefour de l’Isle-Saint-Jean. 

«Ça fait partie de notre volonté d’étendre les places de rencontre à l’extérieur des murs du Carrefour», ajoute le responsable, qui espère également faire participer des artistes francophones.

Entendre «la langue française partout»

Pour cette première, les artistes Louise Gauthier, venue de Terre-Neuve, et l’insulaire Nathalie Duguay donnent un concert. Elles chantent leurs propres compositions, mais aussi des titres de Zachary Richard. 

Dans le public se trouve notamment Deborah Cuffley, représentante pour Charlottetown de l’Association des Francophones de l’âge d’or de l’Î.-P.-É.

«Ça me tient à cœur de venir, nous sommes des défendeurs de la langue, il faut être là, il faut qu’on entende la langue française partout», souligne la quinquagénaire. 

L’Acadienne regrette que la communauté, y compris les aînés, soit «éparpillée» un peu partout : «Il y avait un temps au Carrefour où on se rencontrait tout le temps, alors ça fait du bien d’avoir un endroit pour se réunir sans avoir besoin de s’appeler à l’avance.» 

Les nouveaux arrivants sont également les bienvenus aux Francos Vendredis. «Ça leur permet de faire la connexion avec les gens d’ici, c’est une façon de casser l’isolement et d’agrandir la communauté», affirme Gabrielle Cornet, agente d’établissement au sein de la Coopératived’intégration francophone de l’Î.-P.-É.  

«Ils peuvent échanger sur leurs besoins, ça peut les aider pour l’employabilité», complète-t-elle.  

Vers midi, Robert Cormier et Monique Doiron assurent qu’ils reviendront probablement de temps à autre. De son côté, Emile Gallant se dit content si une vingtaine de personnes participent à l’évènement chaque semaine. 

2-Vendredi_Franco.jpgNathalie Duguay est venue chanter quelques chansons pour la première des Francos Vendredis au Timothy’s. (Photo : Marine Ernoult)

3-Louise_Gauthier.jpgL’artiste terre-neuvienne Louise Gauthier, présente à Charlottetown pour les East Coast Music Award, a également participé au lancement des Francos Vendredis. (Photo : Marine Ernoult)

4-Louise_Gauthier.jpgEmile Gallant, directeur du Carrefour, et Gabrielle Cornet, employée de la Coopérative d’intégration francophone, sont derrière l’organisation des Francos Vendredis. (Photo : Marine Ernoult)

5-Deborah_Cuffley.jpg «Ça me tient à cœur de venir, il faut être là, […] il faut qu’on entende la langue française partout», affirme Deborah Cuffley. (Photo : Marine Ernoult)

6-Robert_Cormier_Monique_Doiron.jpgRobert Cormier et Monique Doiron participent à la première des Francos Vendredis. Ils comptent revenir.  (Photo : Marine Ernoult)

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