Déclenchée en 2020, la pandémie de COVID-19 est aujourd’hui sous contrôle. À partir de 2022, les gens ont pu circuler à nouveau librement. La reconnexion avec les autres ne s’est pas faite automatiquement ni aussi naturellement qu’on aurait pu le penser. C’est en partie pour aider à cette reconnexion que trois organismes ont organisé la conférence Creating Collective Care, qui a eu lieu la semaine dernière à Summerside.
La conférence Creating Collective Care est un effort conjoint de Centraide de l’Î.-P.-É., du Community Sector Network de l’Î.-P.-É. et du Conseil consultatif sur la situation de la femme de l’Île-du-Prince-Édouard.
«Nous avons réuni des gens de partout dans la province, autant de l’ouest que de l’est et du centre. Nous avons des gens à tous les niveaux décisionnels et également des membres du grand public. La conférence était ouverte à toutes les personnes qui veulent contribuer de manière constructive et améliorer la vie de toutes les personnes qui les entourent», rappelle Alexia Riche, coordonnatrice du Réseau du secteur communautaire de l’ÎPÉ, un des trois organismes porteurs.
Ces dernières années, les citoyens de l’Île-du-Prince-Édouard ont été confrontés à de nombreux défis, des répercussions de la pandémie mondiale à la dévastation causée par la tempête post-tropicale Fiona. Les impacts du changement climatique sur un écosystème insulaire délicat se font sentir et les Prince-Édouardiens sont confrontés aux taux d’inflation les plus élevés du pays, à l’insécurité alimentaire, à une crise d’accessibilité et d’abordabilité du logement, et à une disparité économique croissante.
De gauche à droite : Treena Smith de United Way PEI, Jane Ledwell et Michelle Jay, respectivement directrice et présidente du Conseil consultatif sur la situation de la femme de l’ÎPÉ et Andrea MacDonald, également de United Way PEI (Centraide ÎPÉ) tenant une affiche de bienvenue très inclusive.
Pour Alexia Riche et ses collègues organisateurs, ces contraintes ont exercé une pression énorme sur les organisations communautaires et les personnes qui travaillent ou font du bénévolat dans le secteur et ne sont pas étrangères à l’épuisement professionnel.
La majorité des organisations sont dirigées par des femmes qui, pour diverses raisons, sont chargées de manière disproportionnée de s’occuper des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées. En outre, nos organisations sont de plus en plus appelées à mener des réponses communautaires, en fournissant une aide formelle et informelle aux personnes dans le besoin. C’est dans ce contexte que la conférence Creating Collective Care s’est organisée.
«Nous visons à rassembler les personnes qui travaillent et font du bénévolat dans le secteur afin de créer de l’énergie, de favoriser l’engagement et d’améliorer notre capacité d’action collective, de mutualité et de transformation de la communauté», explique Alexia Riche.
Après plus de deux jours d’ateliers, de causeries, d’échanges, de partage d’information et d’apprentissage, Alexia Riche croit que chacun va retourner chez soi avec une conscience plus aiguë de l’interconnexion et de l’importance de travailler ensemble pour faire bouger les choses.
Alexia Riche, coordonnatrice du Community Sector Council, un des trois organismes qui ont organisé la conférence sur l’action et la conscience collective à l’Île. Les deux autres organismes sont United Way et le Conseil consultatif sur la situation de la femme.
«Vous savez, l’organisation de notre secteur communautaire dans un réseau bien organisé découle d’une conférence de ces gens en 2017, organisée par United Way PEI. À cette conférence les gens avaient exprimé le besoin de travailler plus ensemble et c’est ainsi qu’on a été mis sur pied. Et maintenant, on est là et on soutient le développement communautaire», décrit Alexia Riche.