La reprise du trafic aérien est notable à l’Île-du-Prince-Édouard. Cette année, le nombre de passagers dépasse même les niveaux de 2019, la dernière année avant la pandémie de COVID-19. En revanche, les liaisons aériennes vers le sud et l’ouest canadien ne sont toujours pas d’actualité cet hiver.
Le trafic aérien a repris en force à l’aéroport de Charlottetown. Avec plus de 220 489 passagers entre juin et septembre, l’aéroport a connu une hausse de la fréquentation de 7,2 % par rapport à la même période en 2022.
«Nous allons très prochainement dépasser les niveaux pré-pandémie, les chiffres de 2023 vont surpasser de manière significative ceux de 2019», assure Doug Newson, directeur général de l’aéroport. En 2019, l’aéroport avait accueilli 383 183 voyageurs.
Selon les données récemment dévoilées par l’administration aéroportuaire, le trafic a d’ores et déjà bondi de 19,5 % par rapport à 2022.
Cet été, cinq compagnies aériennes - Air Canada, WestJet, Flair, Swoop et Porter - ont relié la capitale insulaire à sept destinations canadiennes. Cet hiver, il n’en restera plus que deux : Porter qui maintient sa liaison directe vers Ottawa et Air Canada vers Montréal et Toronto.
Doug Newson s’attend malgré tout à un meilleur niveau de fréquentation que l’hiver dernier. La disparition de Scoop et le retrait de Flair du paysage insulaire ne l’inquiètent pas outre mesure.
«C’est la première fois que les vols vers Ottawa sont gardés toute l’année et nous aurons aussi de plus gros avions avec Air Canada», explique-t-il.
Doug Newson est directeur général de l’aéroport de Charlottetown. (Photo : Gracieuseté)
Terminal agrandi d’ici 2027
En revanche, cet hiver, aucun avion ne décollera de Charlottetown vers le sud. «Nous travaillons avec les transporteurs pour ajouter plus d’options et retrouver des liaisons vers Cuba et la République dominicaine», affirme Doug Newson. Il parle d’un retour possible en 2024.
L’administration aéroportuaire aimerait également lancer de nouvelles connexions vers l’ouest du Canada durant l’hiver. «Ce serait bien d’avoir des vols à l’année longue pour Calgary par exemple», confirme Doug Newson.
Le responsable évoque enfin le rétablissement de la liaison aérienne vers Halifax. La capitale néo-écossaise est en effet une bonne option pour les passagers qui voyagent vers Terre-Neuve ou les États-Unis, sans avoir à repasser par Montréal ou Toronto.
Mais les vols directs vers les États-Unis ne sont pas une priorité. «Compte tenu de la conjoncture et des difficultés liées aux pilotes, c’est un véritable défi pour les petits aéroports d’obtenir des vols vers ce type de destinations», relève Doug Newson.
Pour l’instant, le directeur général préfère se concentrer sur les vols existants et augmenter le nombre de passagers vers les nœuds que sont Montréal et Toronto.
L’aéroport continue néanmoins l’agrandissement de son terminal pour répondre à la croissance. Le projet devrait être achevé d’ici 2027. «À terme, on pense que la demande sera là pour élargir notre offre», estime Doug Newson.