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31 décembre 2022 Par Jacinthe Laforest 
Louis Arsenault a toujours à la maison un cahier de chants d’église pour toutes les saisons liturgiques.  Il ne peut pas déchiffrer une mélodie «à vue», mais un fois qu’il connaît la mélodie, il aime suivre avec les portées musicales. 

La chorale de Mont-Carmel est très présente dans les célébrations précédant Noël.  Pour ne mentionner que ces apparitions, mentionnons la performance au Marché de Noël au mois de novembre et la participation à la pièce de théâtre Le Cadeau présentée à trois reprises.  Louis Arsenault, un des membres de longue date de cette chorale, aime partager son don avec le plus de gens possible.

Louis Arsenault habite depuis de nombreuses années à Saint-Timothée dans la région Évangéline.  À cette période de l’année, la maison est décorée avec goût et attention par son épouse Bernice, qui prend grand soin des décorations.  Après les fêtes, tout est remballé dans des essuie-main et entreposé jusqu’à l’année suivante.  Certains objets ont traversé les générations et poursuivent leur route vers les prochaines générations, témoins du passage du temps.  

C’est dans ce magnifique décor que Louis Arsenault a raconté comment, jeune homme, il a découvert qu’il avait «de la voix».  «Je devais avoir 16 ans, car je conduisais.  Un jour, j’étais dans le camion avec un ami et en m’écoutant harmoniser avec la musique à la radio, il m’a dit : “Louis, tu chantes bien!  ‘.  Je n’ai pas trop réfléchi à ça.  Pour moi c’était naturel, mais pas très longtemps après ça, un dimanche, à la messe à Baie-Egmont, j’ai décidé de monter me joindre à la chorale, et depuis ce temps, j’ai toujours chanté dans une chorale.  Ça fait 56 ans», raconte Louis Arsenault.  

Au début, Louis a chanté dans la chorale de Baie-Egmont, sous la direction d’Eddie (à Arcade) Arsenault.  Les chants étaient surtout interprétés à l’unisson, sans harmonisation par voix.  

Après son mariage avec Bernice Arsenault le 29 décembre 1973 et l’installation du jeune couple dans la paroisse de Mont-Carmel, il était naturel de se joindre à cette chorale.  «Jean-Pierre Arsenault était le ténor.  Joseph Gallant et Melvin Gallant chantaient la basse.  Edmond Gallant, mon beau-frère et mon nouveau voisin, m’avait entendu chanter et il savait que je n’étais pas basse, alors il m’a fait essayer ténor.  À côté de Jean-Pierre, j’ai appris.  Aujourd’hui, je  suis le seul ténor et je fais de mon mieux pour projeter ma voix.  Des fois on me dit que je chante trop fort», concède-t-il. 

«Pour moi chanter dans la chorale c’était chose normale puisque mon père, ma mère et ma sœur avons tous fait partie de la chorale de l’église Notre-Dame-du-Mont-Carmel», précise Bernice.

C’est surtout dans la période des fêtes qu’on voit la chorale de Mont-Carmel.  Les chanteurs et chanteuses, vêtus de leurs ensembles noir, blanc et rouge, donnent des prestations bien appréciées.  Cependant, la chorale chante toute l’année.  Chaque dimanche, lors de funérailles, lors de célébrations liturgiques spéciales.  «Une messe sans aucun chant c’est… non», affirme Louis Arsenault.  

Le chant ajoute de la profondeur, un temps de recueillement, dans les célébrations.  «Mon chant de Noël préféré, c’est Minuit Chrétien.  Mais en général, c’est quand je chante lors de funérailles que je sens que j’y mets encore plus de cœur et d’émotion», avoue l’artiste dans l’âme.  

Pendant la COVID-19, lorsque les habitudes ont été bousculées et que même chanter en groupe était interdit, Louis Arsenault a continué à chanter.  «Toutes les messes, Noël, Pâques, tous les dimanches réguliers, avec Edmond à l’orgue, on a fait le chant pour les messes.  Je ne pouvais pas accepter qu’il n’y ait pas de chant», dévoile le mécanicien automobile de métier.  

D’ailleurs, dans le garage du concessionnaire automobile où il travaillait, ses collègues pouvaient aisément savoir que le temps des fêtes approchait, car Louis, penché sur les moteurs d’auto, entonnait parfois des cantiques sans même s’en rendre compte.  «On riait de ça.»

Louis Arsenault a toujours aimé chanter.  «Je vois ça comme si j’avais un don et je le partage avec la communauté, j’en fais profiter les autres.  Et Bernice aussi.  On aime être dans la chorale tous les deux, mais dans la maison, on n’a pas l’habitude de chanter ensemble.  Pourtant on pourrait, Bernice est soprano, elle a la mélodie et moi je ferais les harmonies.»

La chorale de Mont-Carmel assurera le chant à la messe de «minuit» le 24 décembre à 20 heures à l’église de Mont-Carmel.  Ce sera d’ailleurs la dernière messe avant le printemps, car l’édifice sera fermé pour les mois d’hiver.  La messe de «minuit» sera également célébrée à Baie-Egmont, à 16 heures le 24 décembre.  La messe du jour de l’an sera célébrée seulement à Baie-Egmont.  

Louis et Bernice Arsenault célébreront leur 49e anniversaire de mariage le 29 décembre.

LouisetBerniceÀ la fin du mois de novembre, la chorale de Mont-Carmel s’est rendue au Village musical acadien, lors du Marché de Noël.  Edmond Gallant est au piano tandis que Louis et Bernice Arsenault étaient côte à côte. 

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