Communauté
08 novembre 2022

Sarah-Ève, personne dévouée et chaleureuse, est inscrite en sciences infirmières à l’Université de Moncton et est récipiendaire de la bourse d’excellence Roméo LeBlanc.  Elle a grandi dans une famille où l’on parle français, à Summerside. 

Elle y a fait toutes ses études primaires et secondaires, à l’École-sur-Mer, où elle était très impliquée dans la vie scolaire, que ce soit comme capitaine de l’équipe de volleyball ou dans le rôle de la princesse Anna d’Arandelle dans la pièce musicale La Reine des neiges.

Pour Sarah-Ève, poursuivre ses études en français est tout naturel et primordial.  C’est la langue où elle se sent le plus à l’aise et qui pourra lui ouvrir des portes dans sa future carrière.  Elle sait combien il peut être difficile de vivre dans un milieu majoritairement anglophone et de ne pas avoir accès à certaines ressources.

En effet, pour Sarah-Ève et ses collègues de l’École-sur-Mer, le parcours scolaire en français a parfois été rempli d’incertitudes.  Bien que l’école soit ouverte depuis 2002, ce n’est qu’en 2016 que les élèves ont pu y terminer leur parcours scolaire complet.  Avant, plusieurs élèves francophones de Summerside devaient terminer leur secondaire dans les établissements anglophones.  Sarah-Ève fait partie des premières moutures à avoir pu graduer en français, à l’École-sur-Mer.  De là vient, pour elle, l’importance de pouvoir offrir des services en français à la population francophone et acadienne de l’île.

À l’école, Sarah-Ève était passionnée par la biologie et tous les aspects du corps humain.  Elle a aussi, depuis toute jeune, voulu aider les gens, apporter du soutien à la communauté et faire une différence.  C’est pourquoi elle a choisi le domaine de la santé.  Et avant même de commencer ses études en sciences infirmières, elle faisait du bénévolat à l’hôpital du comté de Prince, à Summerside, afin d’avoir un aperçu de sa future carrière.  Aussi, désireuse de s’impliquer dans la communauté francophone de l’île et de préserver la langue française, elle a aussi travaillé pour le journal La Voix acadienne ; en plus de faire du bénévolat dans le domaine de la santé.

Comme elle le dit si bien : «Il est important d’offrir des services de santé en français afin de communiquer clairement avec les patients.  Les soins débutent tous la communication.  Il est important pour un patient de pouvoir s’exprimer clairement dans la langue dans laquelle il est le plus confortable, surtout dans un milieu bilingue comme à l’Île-du-Prince-Édouard.  Il sera alors capable de demander de l’aide et d’expliquer son vécu et sa condition ou encore ses besoins et ses préférences.  Comme infirmière francophone, je veux être capable de rassurer le patient et de l’accommoder afin que son rétablissement se déroule le plus efficacement et dans le confort grâce à l’accessibilité aux soins en français.»

Après ses études, bien qu’elle désire voyager et découvrir le monde, Sarah-Ève aimerait revenir à l’île afin d’y pratiquer comme infirmière et aider les membres de sa communauté.  Pour elle, ce qui rend l’île spéciale, c’est la force des liens entre les gens.  On s’y sent proche les uns des autres.  C’est son chez-moi!

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