Il n’y a pas fallu longtemps à Diane Ouellette pour comprendre que les paroles prononcées par la présidente du Comité régional de La Belle Alliance, Karen Langevin, la décrivait lors de la présentation de l’Ordre du mérite acadien. Cette distinction est remise annuellement lors de l’assemblée générale annuelle de la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard.
On lui avait raconté toute sorte d’histoires pour s’assurer qu’elle soit présente pour le banquet qui se tenait juste avant les délibérations de l’assemblée annuelle. Rendue au micro après la présentation, Diane, très humble et très surprise, a remercié les leaders de la communauté pour leur rôle dans l’apprentissage de la langue française et de la culture. «Il faut protéger les fonds pour les organismes qui travaillent fort pour la pérennité de la francophonie.»
Lors de la présentation, on l’a remerciée d’avoir œuvré pendant toute sa carrière pour l’avancement de la communauté acadienne et francophone insulaire. «Diane a travaillé inlassablement pour l’avancement de l’éducation en français et toujours aujourd’hui, à la retraite, elle continue», indique la présentatrice Karen Langevin.
«Dans son rôle de consultante en adaptation scolaire, elle a travaillé de concert avec les parents, les enseignants et les enseignantes, les psychologues, les pédiatres, les orthophonistes, ainsi que toutes autres personnes qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à la mise en œuvre de plans d’action pour aider les élèves à atteindre leur plein potentiel» cite le texte.
En plus de sa carrière professionnelle, elle s’est beaucoup impliquée au niveau du développement communautaire. Elle a été membre du Comité consultatif des communautés acadiennes, présidente du comité régional de la SSTA, La Belle-Alliance, les comités du Salon du livre de l’ÎPÉ, organisatrice d’un camp culturel pour les jeunes francophones de la région de Summerside, membre du conseil exécutif et beaucoup d’autres organisations ont profité de sa sagesse. Et il faut aussi mentionner une très bonne gigueuse dans un groupe folklorique de danse de la région Évangéline, ainsi que membre du conseil d’administration et coprésidente du Festival mondial de danse. Elle a contribué et contribue encore grandement au développement de notre communauté par l’entremise de son amour du folklore, de la langue française et de la culture acadienne, qu’elle a su si bien transmettre à ses enfants.
Diane a été nommée l’une des 10 personnalités des plus influentes de la francophonie canadienne en 2021 par FrancoPresse, en partenariat avec l’Alliance des radios communautaires du Canada (ARC du Canada) et l’ONFR+. Dans sa carrière, elle a travaillé avec tous les mentors en littératie de toute l’Île et même au niveau national et international. Depuis qu’elle est à la retraite, elle travaille avec les mentors au niveau national par le biais de son affiliation avec l’organisme «De mots et de craie» en plus de collaborer à de nombreuses autres organisations, même à l’internationale.
Récipiendaire du Certificat honorifique de citoyenneté acadienne en 2002, la première enseignante d’immersion à Summerside, épouse de Vallier Ouellette, maman de deux filles, Mylène et Geneviève et grand-maman de deux petits garçons, Louis Gabriel et Antoine, on peut dire que la communauté était très fière de lui remettre l’Ordre du mérite acadien pour l’année 2022, le 22 octobre dernier.
Message de la récipiendaire
Le lendemain sur sa page Facebook, la récipiendaire Diane Ouellette a affiché ce message :
«Hier j’ai reçu un prix. Oui, un autre! C’est très gênant!! Oui, je le sais : tellement d’autres le méritent beaucoup plus!
J’ai oublié ce que j’ai dit hier, mais voici ce qui me vient à l’esprit ce matin :
Cela étant dit, je suis reconnaissante pour cet encouragement et cette grande gentillesse et je l’accepte avec profonde gratitude ; remerciements sincères à celles ou ceux qui ont rendu cela possible.
Joindre le groupe de ceux qui ont mérité «L’Ordre du mérite acadien» avant moi est un grand honneur. Bien sûr que ce prix appartient également à ma chouette famille, mes amies et amis, mes anciens collègues et vous tous qui travaillez tellement fort chacun à votre manière, grands gestes et petits gestes, à préserver notre langue et la transmettre à la prochaine génération.
Je profite de ce petit moment d’attention pour saluer toutes les familles de la région Évangéline et vous dire que je pense souvent à vous! (Vallier et moi, on n’oublie jamais ceux qui furent les premiers à nous accueillir il y a 46 ans!) Bravo à la Commission scolaire de langue française et à ses dirigeants d’avoir agi si rapidement au niveau des dommages à l’École Évangéline après Fiona. Je vous souhaite une magnifique nouvelle école ainsi qu’un super centre préscolaire scolaire-communautaire dans les plus brefs délais. Non seulement vous méritez cela, mais je crois fermement que toute la communauté insulaire vous doit cela, et bien plus, pour avoir tenu fort à l’éducation en français lorsqu’elle fut presque enrayée au début des années 60.»
Diane Ouellette, récipiendaire de l’Ordre du mérite acadien accompagnée de Isabelle Dasylva-Gill, directrice de la SAF’Île.
Diane Ouellette assise dans la salle réalise que c’est elle que l’on décrit dans la présentation. (Photos : M.E.)