L’assemblée générale annuelle de la Société acadienne et francophone de l’Î.-P.-É. (SAF’Île) avait lieu le samedi 22 octobre dernier. Un bon dialogue communautaire a eu lieu dans le cadre de sa réunion d’affaires.
Une élection à la présidence est quelque chose que l’ont n’a pas vue depuis des années. Paul D. Gallant et Emile Gallant étaient tous les deux candidats à la présidence et c’est Emile Gallant qui remporte le vote et le titre de président de SAF’Île pour un mandat de deux ans, suite à une courte présentation de chacun.
Darlene Arsenault a agi comme présidente de l’assemblée annuelle de SAF’Île ainsi que la Fondation des Bourses de la SSTA. Au suivi du procès-verbal de l’an dernier, la question du déménagement du Collège de l’Île a été à nouveau posée. Plusieurs ne comprennent pas la décision du conseil d’administration du Collège de l’Île de déménager le campus de Wellington à Summerside. «Est-ce que l’on a tenu compte du projet de transport qui s’organise dans la région Évangéline? Est-ce que l’on réalise que la majorité de la formation se donne à distance, est-ce que l’on ne réalise pas qu’il y a beaucoup d’emplois dans la région Évangéline?», déplore le maire de Wellington Alcide Bernard qui a toujours démontré un intérêt à travailler avec le Collège pour trouver des solutions. Sue Lemaître, qui est au Conseil d’administration du Collège, a indiqué qu’un site à Read’s Corner a été choisi et que tout le monde ne veut pas étudier à distance et elle a signalé le fait que c’est plus facile pour les familles, elles ont plus de chance de se trouver un travail à Summerside. Elle explique que ça fait depuis 2016 qu’on étudie la question, une étude de faisabilité a été faite par Linda Lowther et maintenant il est temps d’agir sur la décision du CA.
Un autre dossier qui a fait un certain bruit lors de l’assemblée générale a été celui de l’École Évangéline. Plusieurs intervenants insistent pour que l’on exige une nouvelle construction de l’École qui a subi des dommages sérieux lors de la tempête Fiona et encore plus qu’on était en attente d’une annonce au sujet de cette école bien avant Fiona. «On est en train de perdre du temps. Le gouvernement provincial a besoin d’agir maintenant, c’est une urgence. En plus, la communauté de la région Évangéline mérite d’être félicitée pour avoir offert leur infrastructure pour que les jeunes puissent suivre leur classe», soulignent certains individus dans la salle.
Dans le rapport du président de SAF’Île, Edgar Arsenault, maintenant président sortant, il mentionne les nombreux défis qui demeurent plus particulièrement au dossier des ressources humaines pour une grande majorité de nos organisations. «Pour continuer notre développement, nous avons besoin de plus de budget, de coopération interorganismes et de plus de concertation», indique-t-il dans son rapport. «Nous devons aussi travailler étroitement avec le gouvernement fédéral, spécialement dans l’adoption de la nouvelle loi sur les langues officielles».
Isabelle Dasylva-Gill dans son rapport en tant que directrice touche aussi le dossier des ressources humaines et de la difficulté de garder des employés dans nos organismes vus les niveaux des avantages sociaux et des niveaux de salaires. «Mais malgré ces barrières et ces enjeux, le secteur communautaire reste le choix de nombreuses personnes qui ont soif de contribuer plus directement au développement de leur communauté que ce soit comme employés ou bénévoles», souligne-t-elle.
En effet, en matinée de samedi, deux jeunes dames ont témoigné de leur choix d’étudier et de travailler en français, et plus précisément dans le communautaire. Michelle Arsenault et Jenny Richard ont toutes les deux raconté chacun leurs parcours et ont impressionné les personnes dans la salle. Deux femmes passionnées de leur communauté et qui ont une belle énergie à partager. Comme Jenny l’a dit : faisons confiance aux jeunes!
Statistiques du recensement
Un profil sociodémographique des francophones de l’Île-du-Prince-Édouard a été présenté par des consultants de l’Université Laval suite au résultant des indicateurs du recensement. La présentation a soulevé plusieurs questions. La présentation s’agissait d’un premier résultat. Ce dossier sera à suivre lors d’une présentation plus échelonnée au début de l’année 2023.
Bourses SSTA
Les membres du conseil d’administration de SAF’Île ont changé le nom de la bourse SSTA, en Bourse Père Eddie Cormier, un grand défenseur du dossier des bourses depuis de nombreuses années qui est décédé subitement au mois d’avril dernier. Les récipiendaires des bourses de la Fondation pour l’année 2021-2022 sont : Mélodie Jordan, Erin Viger, Catherine Viger, Caroline MacDonald, Lucie Landry Sonier et Renée Gardiner.
État financier de SAF’Île
Pour les résultats de l’état financier pour la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard, on montre un excédent des revenus sur les dépenses de 36 363 $ pour les frais généraux de fonctionnement. L’excédent est en raison de ne pas avoir rempli tous les postes dans la dernière année, mais plutôt avoir eu accès à des consultants. Pour les projets spéciaux tels que celui de la lutte contre le harcèlement, Fête de l’Acadie, les Services partagés, les états financiers démontraient des dépenses contre les revenus à égalité. Pour la Fondation de la SSTA, les excédents des revenus sur les dépenses de l’exercice sont de 15 148 $.
Michelle Arsenault en personne et Jenny Richard à l’écran ont tous les deux partagé leurs parcours et leur conviction à la langue française et à la culture. (Photos : Marcia Enman)
Emile Gallant est le nouveau président de SAF’Île pour un mandat de deux ans. (Photo : Archives)