Une neuvaine? Exactement. Ce n’est absolument pas par hasard si le périple de père Albin Arsenault et de son compagnon marcheur, Jimmy Arsenault de Tignish, prendra neuf jours, à partir du 19 mai prochain. Il s’agit d’un pèlerinage doublé d’une collecte de fonds pour refaire le toit de l’église de Palmer Road.
L’un des seuls prêtres francophones encore actifs à l’Île-du-Prince-Édouard, à 67 ans, père Albin Arsenault n’est pas prêt à prendre sa retraite. Au contraire, il cherche constamment de nouvelles façons de contribuer. Curé à Palmer Road depuis environ sept ans, alors que les mandats sont d’habitude plus courts, il ne sait pas à quelles paroisses le diocèse va décider de l’affecter en juin prochain.
Au cas où il serait envoyé ailleurs, il ne veut pas laisser le futur nouveau prêtre avec le défi financier de refaire le toit de l’église de Palmer Road. «C’est la principale raison pour laquelle on a choisi de faire ce voyage au mois de mai. Ce seront mes seules vacances de l’année, probablement, et je veux qu’elles servent à quelque chose», dit-il.
Du 19 mai au 27 mai, sur une période de neuf jours, les deux pèlerins vont marcher de Tignish à Elmira, une distance de 273 kilomètres, en neuf étapes. Tous les arrangements sont faits. «Vous savez, j’ai des contacts dans toute l’Île. Nous serons hébergés gratuitement à toutes les étapes. Ça ne va rien nous coûter. Nous allons aussi participer à des activités spirituelles là où ce sera possible, et nous invitons aussi les gens à faire un bout de marche avec nous», rappelle le prêtre, qui n’en est pas à son premier pèlerinage, ayant fait une partie de Compostelle il y a quelques années.
Depuis que la publicité a commencé, les dons affluent. «Nous recevons des chèques, des transferts électroniques et, parfois, les gens m’abordent pour faire un don. Je n’ai pas encore commencé à additionner, et on ne s’est pas fixé d’objectif financier, mais on sait que refaire le toit, ça coûtera très cher. En plus, on a décidé qu’une partie des fonds pourrait aider quelques fidèles du diocèse à faire des retraites d’études (de type Cursillo) au centre Notre-Dame de l’Espérance (Our Lady of Hope) à Hope River», précise père Albin Arsenault.
Lui-même et son compagnon de marche, Jimmy Arsenault, ont tous les deux fait leur Cursillo au fil des années et c’est une expérience qu’ils voudraient que plus de gens vivent.
Des reçus d’impôt sont émis pour les dons. Les transferts électroniques peuvent être faits à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..