Le Centre de ressources familiales francophone de l’Île-du-Prince-Édouard, Cap enfants, a poursuivi la semaine dernière ses rencontres avec les parents des six régions de l’Île. La toute dernière rencontre de la série a eu lieu le 23 mars à Abram-Village. À la rencontre à Summerside, le 19 mars, la flexibilité est apparue comme essentielle.
Rebecca Kennedy est enseignante. En congé de maternité, sa fille de 6 mois sur ses genoux, elle a confié aux dirigeantes de Cap enfants qu’il avait fallu à la petite famille une bonne dose de volonté pour se rendre à la consultation du projet «Petite enfance en santé».
«Notre fille aînée avait son cours de sport ce matin. Et après, j’ai dû allaiter ma plus jeune en vitesse pour être ici à temps. Ce que j’aimerais, c’est plus de flexibilité. Des activités où on n’a pas besoin d’arriver à une heure précise. Je pense que ça arrangerait bien des familles», a dit Rebecca Kennedy.
Cette dernière, pour laquelle le français est une seconde langue, est avide de participer autant que possible aux activités en français avec sa famille. Elle s’est montrée très intéressée aux outils développés par Cap enfants durant les trois premières années du projet Petite enfance en santé, tout comme Afton Bernard, qui attend son troisième enfant pour le début du mois de juin.
«Le passeport santé, je trouve qu’il est très bien fait. C’est pratique parce que tout y est», dit-elle, prenant un exemplaire pour chacun de ses enfants, même les plus vieux.
«Je fais un “baby book“, précise Rebecca, mais parfois, j’oublie. Ce passeport me permet de faire des inscriptions, de conserver des papiers, et tout ce qui a rapport à la santé.»
Rebecca et Colin Kennedy, qui ont deux filles, la plus jeune ayant 6 mois.
Quelques suggestions d’activités
Quand on travaille dans le monde associatif, on aime offrir des choses différentes à chaque fois, pour la variété. Cependant, les parents présents à Summerside semblaient privilégier des activités plus routinières, où on chanterait les mêmes chansons, où on referait des gestes semblables chaque fois, pour ancrer l’habitude et travailler la mémoire, en groupe.
Comment savoir ce qui est permis ou non chez les autres parents
Au cours des deux dernières années, avec les restrictions sanitaires, les parties de pyjamas ont été rares. Les parents n’ont pas eu à négocier les «conditions» d’un séjour de leur enfant chez des amis depuis un bout de temps.
Pendant ce «bout de temps», l’habileté des enfants à utiliser les outils technologiques s’est accrue, ne serait-ce qu’à cause de l’école à distance.
«À la maison, je sais ce que mes enfants ont le droit de boire, de manger, et de regarder en ligne, mais comment je peux m’assurer que mes valeurs soient respectées si mon enfant va chez un ami. Je trouve cela difficile d’aborder des questions comme cela avec d’autres parents», dit Afton Bernard.
Afton Bernard.
L’ensemble des suggestions et observations a été noté et servira à enrichir la programmation de Cap enfants au cours des prochaines années.
Le 23 mars, à Abram-Village, de nombreuses idées ont également ressurgi. Outre des activités à faire (ou à refaire) en famille, les parents souhaiteraient avoir des occasions d’échanger et d’apprendre des stratégies pour éviter de causer des rivalités entre frères et sœurs et favoriser la bonne entente.
«Dans toutes les régions, nous avons eu d’excellentes discussions et, à Cap enfants, nous sommes excités d’entreprendre une nouvelle programmation dans les régions», dit Rachelle Smith, directrice de Cap enfants.
Marie-Paule Élomo et Julie Delmaire ont bien apprécié la possibilité d’échange avec les autres parents présents.
Rachelle Smith, directrice générale de Cap enfants, a très hâte d’entreprendre la programmation des deux prochaines années, dans le cadre du programme Petite enfance en Santé.
À la dernière des six rencontres régionales, le 23 mars à Abram-Village, les idées n’ont pas manqué.Tout a été consigné.
(Photos : J.L.)