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25 juin 2021 Par Jacinthe Laforest
Gilles Benoit, visiblement très surpris, a accepté le prix Isabelle-Gallant-Owen des mains du président de La Belle-Alliance, Louis Turgeon, et de la directrice générale, Maïté Mézierre.

C’est une tradition bien établie à La Belle-Alliance, la présentation du prix du bénévolat, nommé en mémoire de feu Isabelle Gallant-Owen, qui a été une grande bénévole au Centre Belle-Alliance.  Invité à l’assemblée générale annuelle de La Belle Alliance, le 7 juin, à titre de président de la réunion, sa surprise a été totale lorsqu’il a compris que le texte élogieux et tous les accomplissements qu’il contenait étaient les siens.

«Je regardais dans la salle, je cherchais la personne qui avait fait tout cela.  Et puis, j’ai compris», a-t-il dit avec émotion, en guise de remerciements.  

La candidature de Gilles Benoit a été rédigée par Joanne Bulger, l’épouse de Gilles.  «Ce n’est pas facile de mettre sur papier tout ce qu’il a fait.  Il en a fait beaucoup.  Je suis fière de lui», a dit la dame, très contente d’avoir réussi à surprendre son mari.  

Gilles Benoit a, sans aucun doute, contribué au rayonnement et à l’avancement de la francophonie dans sa province adoptive.  Sa présence et son implication comme bénévole dans divers comités ou associations perdurent depuis de nombreuses années, encore plus intensément depuis sa retraite. 

Étant natif d’une région acadienne francophone de la province du N.-B. où il vivait en français et recevait les services dans sa langue maternelle, il a vite constaté dès son arrivée à l’Île que la situation était bien différente.  Fervent Acadien, et défenseur de sa langue depuis toujours, il a réalisé que s’il voulait assurer une éducation de qua-
lité en français pour la jeunesse acadienne et franco-phone, il devait s’impliquer.  Son engagement profond, sa détermination à faire avancer les enjeux scolaires, politiques et culturels; sa confiance envers la jeunesse francophone a eu un impact positif sur la communauté francophone de l’île.

Les situations difficiles et les défis le motivent davantage et lui donnent des ailes pour défendre et militer pour les Acadiens et francophones de la province.  Jamais il n’abandonne ou ne recule.  Pour lui, il y a toujours une solution et il la trouve tout en restant humble et calme.  

Pour ce qui est de ses contributions communautaires, il a œuvré au sein du Conseil d’administration de La Belle-Alliance, la Coopérative d’intégration francophone (CIF), les jeux de l’Acadie, La Commission scolaire de langue française (CSLF) pour n’en nommer que quelques-uns.

Il a donné de son temps en tant que bénévole pour le comité de Jeux de l’Acadie de l’Î.-P.-É. dans différents volets : chef de mission adjoint, entraîneur, membres du comité régional des Jeux de l’Acadie, représentant de la CSLF pour le comité régional des Jeux de l’Acadie.  Il a longtemps travaillé à encourager une ligue de mini-handball provincial.  Il était persistant à développer cette discipline sportive dans les écoles francophones.  Pour lui, il était important de permettre aux élèves des six écoles de se côtoyer, et cela en français.  À ce jour, nos jeunes athlètes de la 4e à la 6e année se rencontrent encore pour pratiquer le mini-handball, un rêve qui continue à se développer.

Au fil des ans, il a joué un rôle clé dans presque tous les projets d’agrandissement des écoles de langue française à l’Île-du-Prince-Édouard, soit en tant que président ou en tant que directeur général.

Il a mentionné dernièrement… «un jour, je vais prendre ma 2e retraite, celle de sa carrière de bénévole».  Rien ne presse.

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