Communauté
25 juin 2021 Par Jacinthe Laforest
Maïté Mézierre, directrice générale, a annoncé son départ de ce poste. Elle restera un certain temps à la direction adjointe, pour assurer une transition en douceur. Nicole Sinnasse, au premier plan, est l’adjointe administrative.

L’assemblée générale annuelle de La Belle-Alliance a eu lieu le 7 juin, en format hybride, alors qu’une partie des membres était présente via les médias sociaux.  C’était également le cas d’un des conférenciers, le motivateur Mathieu Gingras, alors que Diane Ouellette, également conférencière, était en présentiel.  La Belle-Alliance finit l’année avec un surplus considérable, ce qui a semblé préoccuper les membres. 

Le président de La Belle-Alliance depuis deux ans, Louis Turgeon, a fait état dans son rapport d’une année qui a été «marquée par une adaptation aux réalités de la pandémie».  L’autre élément qui a perturbé le fonctionnement de l’organisme et du Centre Belle-Alliance, qui célèbre ses 20 ans cette année, a été le grand chantier de construction et de rénovation.  

Pendant les travaux à l’École-sur-Mer, les élèves utilisaient les locaux du volet communautaire.  Dès que les élèves ont pu intégrer leurs propres locaux, des travaux de construction ont été entrepris sur le centre communautaire et ils se poursuivent à ce jour sur le centre de la petite enfance, Le Jardin des étoiles, sur la bibliothèque, la réception et d’autres salles.  Les travaux d’agrandissement sur le gymnase ont également commencé. Dans une prochaine phase
de travaux, le Salon Pierre-Part, la cuisine et la Salle Entre-deux-Mers seront agrandis.  

Du côté des activités, la pandémie a forcé le personnel à trouver de nouvelles façons de faire des choses.  «Dès avril 2020, nous avons présenté diverses activités en ligne», a précisé Maïté Mézierre, directrice générale, dans son rapport d’activités.  Dès que les rassemblements ont été permis, des activités en présentiel ont aussi été organisées, soit en partenariat soit à titre de principal organisateur, incluant un tout nouveau festival sur les arts, qui a eu lieu en février dernier.  

La pandémie a eu un impact sur les finances de l’organisme.  Les revenus étaient en baisse d’environ 150  000 $ par rapport à l’année passée et la différence est majoritairement imputable au secteur des services à la communauté (banquets cafétéria) qui a rapporté seulement 76  000 $ comparativement à presque 200  000 $ l’année précédente.  

Cette année, les services à la communauté ont engendré un déficit d’environ 17  000 $, alors que l’année précédente, le surplus tournait autour des 2  000 $ (sur des revenus de presque 200  000 $ rappelonsle).  «C’est un service qui coûte toujours très cher, la nourriture, la cafétéria, pour l’école et le CPE.  En général, nous compensons cette dépense par la tenue de banquets.  Cette année, il n’y en a pas eu, évidemment, et en plus, la cafétéria a été fermée pendant de nombreux mois.  Mais nous absorbons le déficit du secteur cette année parce que c’est un service essentiel à la communauté scolaire et préscolaire», a expliqué Maïté Mézierre. 

Malgré cela, avec des revenus totaux de 411 000 $ et des dépenses de 377 000 $, un surplus de 34 000 $ pour l’année
a été engrangé, ce qui a préoccupé des membres.  «Ne risque-t-on pas de se faire couper nos budgets par nos bailleurs de fonds si nous affichons de trop gros surplus?», a demandé Terry Couture.  Béatrice Caillié, ancienne directrice générale, a suggéré que ce surplus pourrait être utilisé pour embaucher du personnel supplémentaire, afin d’alléger le fardeau de travail du personnel en place, dans le contexte où la directrice générale actuelle, Maïté Mézierre, a annoncé son départ de ce poste pour rester un certain temps à la direction adjointe.  

La Belle-Alliance entrera donc dans une période de recrutement.  «C’est très difficile de trouver des personnes qui ont tout ce qu’il faut pour ces postes de responsabilité, et même pour des postes moins exigeants», anticipe le président de La Belle-Alliance, qui a accepté, quant à lui, un second mandat de deux ans à la présidence.  Le recrutement devra également se faire du côté du conseil d’administration, où il y a deux postes vacants à l’heure actuelle.  

Un nouveau logo

Pour rajeunir son image, La Belle-Alliance a décidé de renouveler son logo.  Au cours d’une phase de consultation, l’organisme a recueilli des idées et parmi les plus rassembleuses, celle du geai bleu, l’emblème aviaire de la province, s’est imposé.  En y ajoutant les couleurs acadiennes et en retenant des éléments de logos précédents, une image a été conçue et adoptée.  

Conférences motivantes 

Diane Bernier-Ouellette a présenté une causerie qu’elle a intitulée «Les cinq temps de La Belle-Alliance».  Diane et son mari Vallier font partie de la communauté acadienne et francophone de l’Île depuis 45 ans.  «J’ai été la première enseignante d’immersion à Summerside.  Et je ne savais pas ce qu’était l’immersion.  Je me souviens que des grands-parents de mes élèves venaient me voir les larmes aux yeux pour me remercier de ramener le français dans leur famille, et je ne comprenais pas, pourquoi les parents ne parlaient pas français.  Avec le recul, je regrette de ne pas avoir posé plus de questions sur les raisons de ce phénomène», a-t-elle avoué.

De son côté, Mathieu Gingras a insisté sur l’importance d’expliquer aux enfants pourquoi ils sont dans une école française.  «Si vous perdez des classes entières au profit d’écoles anglaises plus grandes parce qu’elles ont des programmes de sport, ne blâmez pas les écoles plus grandes.  Expliquez à vos élèves pourquoi ils sont à l’école française, développez leur sentiment d’appartenance à la communauté», a-t-il insisté. 

Béatrice Caillié, représentante de la Société acadienne et francophone de l’ÎPÉ, et ancienne directrice générale de La Belle-Alliance. 

Diane Bernier-Ouettette, conférencière, reçoit des fleurs des mains du président Louis Turgeon.  

Le nouveau logo de La Belle-Alliance.

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