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02 juin 2021 Par Jacinthe Laforest
Bernice Marie Gallant est native de Maximeville, où la plage était tout près de la maison familiale. «Quand on était jeune, ramasser le verre de mer, ce n’était pas à la mode. C’est seulement plus tard que j’ai découvert cette passion», dit la chercheuse d’or.

Bernice Gallant habite à Oyster Bed Bridge.  Elle ne vit pas au bord de l’eau, et pourtant, sa maison est remplie de pots et de bouteilles en verre, remplis de verre de mer récolté au fil des années.  Elle estime que sa collection pourrait valoir des milliers de dollars, parce que voyez-vous, le verre de mer a une valeur marchande.  

Bernice Gallant tient dans sa main un morceau de verre qu’elle a trouvé sur une plage.  Il est petit, à peine un centimètre de diamètre.  Et il a deux couleurs très distinctes.  «J’ai apporté ce morceau de verre au petit festival de verre de mer à Souris une année, et le spécialiste qui était là m’a dit que si ce morceau lui appartenait, il ne le vendrait pas à moins de 75 $.  Je lui ai montré un autre morceau, très beau, et il a été fasciné.  Il n’a même pas osé mettre un chiffre.  “C’est trop précieux”, a-t-il dit», résume Bernice Gallant, qui sillonne les plages de la province depuis plus de 25 ans.  

Sa collection n’a pas de fin.  

Il y a des contenants partout dans la maison, dans les tiroirs, dans les garde-robes, certaines boîtes sont à la vue, d’autres sont placées sous d’autres boîtes.  

«J’aime aller me promener, mais je trouve que dernièrement, j’ai moins d’intérêt.  Avec la COVID et tout.  Je fais des petits projets et j’en vends de temps à autre.  J’ai beaucoup d’idées pour faire des choses.  J’ai acheté une petite perceuse spéciale pour le verre et j’ai aussi ramassé beaucoup de bois flotté.  Ça vient».

Bernice se promène et explore les plages de l’Île, littéralement de Tignish à Souris et même au-delà.  «Certaines plages sont meilleures que d’autres, mais parfois ça change.  Comme à Souris, on avait coutume de trouver beaucoup de petits morceaux de verre et le monde allait sur cette plage pour ça.  Et depuis qu’ils ont mis les grosses roches pour limiter l’érosion, on en trouve presque plus.  C’est vraiment dommage. Certains jours, il pouvait y avoir des dizaines de personnes qui marchaient et regardaient par terre, toutes à la recherche d’un morceau spécial».

Dans sa collection, Bernice a du verre de pratiquement toutes les couleurs et de toutes les tailles et formes.  Elle a même des morceaux de verre qui contiennent de l’uranium.  «Pour les distinguer, il faut les éclairer.  Ils sont fluorescents».

Bernice a aussi dans sa collection des morceaux qu’elle pense remettre à l’eau parce qu’ils ne sont pas assez usés par les frottements et les jeux de marées.  «Je me suis toujours souvenue de ce vieux monsieur qui disait qu’un bon collectionneur de Sea Glass laissait les morceaux qui n’étaient pas prêts.  Je ne l’ai pas toujours écouté alors j’ai ramassé des morceaux qui sont encore primes.  Je devrais les remettre à l’eau, mais en faisant ça, je suis pratiquement certaine qu’une autre personne en profitera.  Je ne suis pas encore décidée».

PEI Mermaid Tears Seaglass Festival aura lieu cette année de manière virtuelle, le 24 juillet.  Un très beau site Web (www.peiseaglassfestival.com) a été fait pour accueillir les vidéos et boutiques des vendeurs et des collectionneurs.  Il reste encore quelques semaines pour soumettre des photos et des vidéos et pour inscrire une boutique.

Ce morceau de verre aurait, selon des spécialistes qui l’ont vu, une valeur impossible à chiffrer.

Avoir autant de verre de mer, autant s’en servir pour décorer sa maison.  Bernice Marie Gallant fabrique aussi des petits souvenirs qu’elle met en vente dans de petites boutiques des environs.  (Photos : J.L.) 

 

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