Dès le début du mois de mai, le recensement 2021 sera enclenché. En prévision de cette grande collecte nationale de données sur la population, la Société acadienne et francophone de l’ÎPÉ a lancé une campagne multivolets pour sensibiliser la population aux questions identitaires comme celles recueillies par le recensement. Un de ces volets s’adresse aux jeunes. Il consiste à produire des capsules vidéos qui seront diffusées sur les réseaux sociaux à partir du début du mois de mai.
Le tournage avec un groupe d’élèves de l’École-sur-Mer s’est poursuivi le vendredi 23 avril dernier. Les quatre élèves sont Nathaniel Roy, Zachary Arsenault, Noah Farrell et Lai Xia Hein.
«C’est notre enseignante qui nous a parlé de cela et on a décidé de participer», dit Nathaniel Roy. «C’était surtout pour dire pourquoi on est fier de parler français et pour encourager les gens à s’identifier comme Acadien et francophone, et ne pas se cacher», dit Noah Farrell. Ce dernier croit que même aujourd’hui, il y a des gens qui n’osent pas afficher pleinement leur héritage culturel et linguistique. «Surtout ici, dans un milieu
majoritairement anglophone, il y a des gens, je pense, qui trouvent que c’est compliqué de vivre en français», a indiqué le jeune homme.
Les quatre élèves sont en 10e année, à l’École-sur-Mer. Ils ont intégré il y a quelques semaines à peine les nouveaux espaces du secondaire dont ils sont très fiers. Leur école est d’ailleurs un «personnage» dans leur vidéo, qui est tournée par Jean Lavergne.
«On nous a demandé différentes questions, comme quel est notre mot préféré. Moi j’ai dit “pamplemousse”», dit Nathaniel. «Moi, c’est “J’sais pas”», dit Zachary. «Moi, c’est “neutralisation acido-basique”», dit Lai Xia. Pour Noah, c’est «Récréation». «C’est pour sa signification», dit-il.
Le vendredi 23 avril, ils ont assisté à une conférence de Georges Arsenault, qui a utilisé le livre publié récemment sur les 300 ans de présence
française à l’Île pour aborder différents thèmes. À la fin de sa présentation, Georges Arsenault a posé une question importante. «Ça fait 300 ans qu’on parle le français à l’Île, est-ce qu’on le parlera encore dans 100 ans? Ça dépend de vous, des choix que vous allez faire d’élever vos enfants en français, de les envoyer à l’école française», a-t-il insisté.
Sa question a-t-elle eu un impact?
«Pour moi, ça toujours été clair que je vais vivre en français et que c’est aussi ce que je veux pour mes enfants. Ça fait partie de qui je suis»,
a répondu Noah. Lai Xia croit elle aussi que le français va rester dans sa vie et dans celle de ses enfants. Nathaniel Roy est lui aussi déterminé à voir le français se poursuivre dans la prochaine génération. Zachary quant à lui, croit que ça va dépendre de l’endroit où sa future carrière militaire l’amènera à vivre.
La capsule de ce groupe est l’une de trois ou quatre capsules jeunesse qui seront diffusées sur les réseaux sociaux à partir du début mai.
De gauche à droite, on voit Lai Xia Hein, Noah Farrell, Zachary Arsenault et Nathaniel Roy. Ils ont participé au tournage à l’École-sur-Mer de Summersidele vendredi 23 avril.