Le 30 mars dernier, Gisèle Gallant a franchi le cap des 40 ans comme employée pour la Caisse populaire Évangéline. En 40 ans, elle a vu passer beaucoup de monde, et a vécu de nombreux changements.
«J’aime encore ça. Je me lève le matin et je suis contente de venir au travail. J’ai commencé en 1981, tout de suite après mon cours en comptabilité au collège. J’ai commencé au comptoir et au fil des années, j’ai changé de poste. Ça fait au moins 20 ans que je suis dans mon emploi actuel, aux services financiers», raconte Gisèle Gallant, le mercredi 31 mars, le premier jour de sa 41e année au travail.
Cette petite rencontre lui a permis de revenir sur ses débuts, alors que tous les calculs étaient faits à la main. «Le vendredi soir, on était ouvert jusqu’à 20 heures et on restait là au moins jusqu’à 21 h 30, pour tout balancer à la calculatrice, avec de longs rubans. S’il manquait deux sous, on recommençait. Il fallait que ça fasse zéro. Il faut encore que ça fasse zéro, mais maintenant, on a des outils pour faire ça plus vite».
Il faut se souvenir qu’à cette époque, les services en ligne n’existaient pas. Les clients-membres devaient absolument se présenter au comptoir pour toutes leurs transactions, déposer les chèques, etc. «On passait de longues journées au comptoir et après notre journée, on balançait nos caisses avant de partir».
Gisèle Gallant estime que les premiers ordinateurs sont arrivés à la succursale vers 1983. Au début, avoue-t-elle, le personnel ne faisait pas entièrement confiance aux machines. «Mais on suivait les instructions et ça marchait. On gardait tout de même nos dossiers sur papier. Avec les années, les programmes se sont améliorés. En 40 ans, je n’ai jamais arrêté d’apprendre de nouveaux programmes, de nouveaux produits, pour mieux servir nos clients».
Le service aux membres, c’est le secret du travail de Gisèle. «Je me sens privilégiée d’avoir la confiance des membres. Au fil des années, j’ai construit des relations avec nos clients. Je les accompagne dans des étapes de leur vie : l’achat d’une auto, un prêt étudiant, l’arrivée des enfants, une première maison, le lancement d’une entreprise, etc. Au cours des 20 dernières années, j’ai vu grandir la région. Je me promène et je vois les maisons, les améliorations, les changements, et je sais que notre travail à la Caisse a grandement contribué à ces changements. Ça me fait chaud au cœur».
Durant toutes ses années passées à la Caisse, Gisèle a traversé plusieurs projets de rénovation et d’agrandissement de l’édifice où elle travaille. «On a beaucoup agrandi les locaux. Le vieil édifice est encore là et on a construit tout autour», dit-elle, montrant une photo en noir et blanc de l’édifice où elle a commencé à travailler.
Elle a aussi côtoyé de nombreux collègues de travail, certains depuis de nombreuses années. «On est très proches les uns des autres. Il y a quelques années, une de nos collègues est décédée et ça nous a beaucoup affectés, nous avions travaillé avec elle depuis longtemps. Et j’ai aussi connu plusieurs directeurs. Je pense que c’est Léonce Bernard qui était ici quand j’ai commencé. On a aussi eu Paul Richard, Amand Arsenault. Il me semble que Léonce Bernard est revenu quelques années et finalement Alfred Arsenault, depuis longtemps. C’est une excellente équipe. Ici à la succursale, nous sommes pratiquement tous de la région Évangéline. C’est plaisant».
Gisèle Gallant (née Durant) a été surprise par la célébration du 40e anniversaire que ses collègues lui ont préparée. «C’est Diane McInnis qui a manigancé ceci. On m’a dit qu’il y avait des affiches dans la région. Je ne les ai pas encore vues», disait-elle le 31 mars.
Ses quarante années comme employée à la Caisse populaire Évangéline, puis Évangéline-Central sont passées vite. À quelques années de la retraite, elle souhaite que la personne qui lui succédera soit aussi heureuse de faire son travail chaque jour qu’elle-mêmel’est encore aujourd’hui.