L’assemblée générale spéciale de l’Association touristique Évangéline (dont le nom pourrait changer prochainement) s’est soldée par l’élection d’un conseil d’administration provincial de neuf personnes et du report à la présidence de Marcel Bernard.
C’est en apparence un peu à contrecœur que Marcel Bernard a accepté de poursuivre à la présidence. «C’est certain que je veux voir la transition vers le provincial, mais je ne veux certainement pas faire un plein mandat. Je le prends jusqu’à la prochaine assemblée annuelle seulement. Pas plus», a-t-il indiqué lors de l’élection.
Selon la nouvelle constitution adoptée en novembre dernier, le conseil d’administration est composé de trois représentants des trois zones : ouest, centre et est.
Du côté de l’ouest, outre Marcel Bernard, il y a également Albert Arsenault qui représente le festival Bluegrass (qui conserve le poste de vice-président) et Cécile Arsenault qui représente l’Exposition agricole et le Festival acadien de la région Évangéline.
Pour le centre, les trois membres du conseil sont Judy MacDonald du Barachois Inn, Arnold Smith de la Banque des fermiers de Rustico et la Maison Doucet et Alméda Thibodeau, présidente du Musée acadien de l’Île, un musée provincial. C’est cette dernière qui a été portée au poste de trésorière.
Pour la région est, les élus sont Vincent Anama du Comité acadien et francophone de l’Est, Lise Morin de Roma et Monique Lafontaine du Centre des arts de la Confédération. Lise Morin a pris le poste de secrétaire.
Fonctionnement en français
L’intégration des deux représentants anglophones au conseil d’administration a occasionné quelques affirmations très franches. «Nous allons continuer à fonctionner en français. C’est la raison pour laquelle nous existons. Si nous devenons une association bilingue ou anglophone, nous disparaissons», a affirmé Marcel Bernard, qui animait la réunion.
Il a rappelé les circonstances dans lesquelles l’ATÉ s’était vue octroyer le fameux mandat provincial. «À la création du circuit North Cape, on avait complètement disparu, l’ATÉ n’existait plus nulle part. Le produit touristique acadien non plus. On est allé revendiquer au gouvernement et c’est là qu’on a eu le mandat provincial en français», a-t-il résumé au bénéfice des personnes présentes.
Cela étant dit, il a aussi noté qu’il y a des programmes et des outils qui facilitent les échanges du français à l’anglais, sans que ce soit trop coûteux et que l’association touristique allait faire de son mieux pour accommoder ses nouveaux membres.
Longues discussions sur les réseaux sociaux
L’autre point à l’ordre du jour de cette assemblée spéciale, était d’établir des priorités en matière de formation en français. «Nous avons de l’argent pour organiser des formations en français. Nous voulons savoir ce dont vous avez besoin».
De la formation, sur l’utilisation et l’utilité des médias sociaux, est apparue comme une nécessité, après une longue discussion confuse. Comment faire des forfaits, comment les vendre et à quels prix a été aussi mentionné comme une nécessité. Mais la plus grande priorité, c’est d’aider les opérateurs touristiques à se maintenir à flot, dans le contexte de la COVID-19. «Je n’ai pas peur de le dire, cette année, j’ai fait 8,9 % de mon chiffre d’affaires de l’année précédente. Nous devons nous entraider et pour ma part, j’aimerais que l’Association touristique Évangéline nous aide à trouver des programmes d’aide», a indiqué Judy MacDonald.
Dans un autre ordre d’idée, il a été décidé que dans le contexte de la COVID-19 et l’incertitude quant à la saison touristique 2021, faire imprimer des milliers de brochures ne serait pas une bonne idée.