Notre cinquième édition du Porte-Voix se consacre aux Jeux du Canada, qui auront lieu dans exactement un an à l'Île-du-Prince-Édouard. Le comité organisateur et les athlètes sont fébriles et ont hâte à cet événement sportif important. Dans ce cahier, vous en apprendrez davantage sur le recrutement de bénévoles bilingues et vous rencontrerez deux anciens athlètes insulaires ayant participé aux Jeux du Canada.
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Les Jeux du Canada à la recherche de 500 bénévoles bilingues
Les organisateurs des Jeux du Canada, qui auront lieu du 18 février au 5 mars 2023 à l’Île-du-Prince-Édouard, sont à la recherche active de 5000 bénévoles, indispensables au bon déroulement de la compétition. Communication sur les médias sociaux, plateforme en ligne, les responsables ont lancé la campagne de recrutement, et rappellent leur objectif de trouver au moins 500 volontaires bilingues.
Marine Ernoult
Du 18 février au 5 mars 2023, l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) vibrera pour les 3600 athlètes canadiens qui participeront à la 29ème édition des Jeux du Canada. 20 sports figurent au programme de la compétition nationale. 20 000 visiteurs sont attendus dans la province tandis que 100 000 téléspectateurs à travers le pays regarderont les compétitions.
Au total, sur dix-huit jours, 150 événements sportifs et culturels seront organisés. Il s’agit du plus large événement multisport et culturel organisé pour la jeunesse canadienne, et le plus important jamais accueilli par l’Î.-P.-É.
250 volontaires sont impliqués dans la phase de planification des jeux. Ils aident à organiser le plus en amont possible les épreuves. «Ce sont de vrais leaders très motivés et désireux de partager leur expérience», salue Karolyn Godfrey, bénévole responsable de la vision et de l’apprentissage expérientiel. Mais pour faire de ces jeux une réussite totale, les organisateurs ont besoin de 5000 bénévoles.
Plusieurs bénévoles sont déjà impliqués dans les Jeux du Canada 2023. Sur la photo (de gauche à droite) : Shamara Baidoobonso, Vicki Allen-Cook, Sarah-Jayne McKenna, Janice Pettit, James Mallard, Ashlyn Somers, Cara Squires, Kelly Murphy, Jody Jackson, Karolyn Godfrey, Kal Whitnell, Jenn Redmond, and Jamie MacPhail.
«Avoir des francophones, c’est une priorité»
La campagne pour recruter les bénévoles a déjà commencé cet hiver. La plateforme pour déposer sa candidature en ligne a été ouverte en février. Toute personne intéressée peut consulter le site internet www.2023canadagames.ca, ou envoyer un courriel à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Les responsables des jeux recherchent au minimum 500 volontaires bilingues.
«Avoir des francophones et des francophiles dans nos équipes, c’est notre priorité, partage Karolyn Godfrey. C’est essentiel qu’on ait les deux langues officielles dans tout ce qu’on fait, nous sommes un événement national.»
Dans leur stratégie de recrutement, les organisateurs s’appuient sur les organismes communautaires et les figures de la communauté afin d’identifier des profils de bénévoles. Ils ont également lancé une campagne de communication sur les médias sociaux.
Karolyn Godfrey, bénévole responsable de la vision et de l’apprentissage expérientiel.
Formation à l’automne 2022
Les 5000 volontaires auront entre autres pour tâches, l’accueil et l’information du public, l’accompagnement et le transport des athlètes, ou encore la gestion des réseaux sociaux et des relations avec les médias. «On cherche en priorité des personnes ayant des compétences dans le domaine médical, de la restauration, de la sécurité et du transport», détaille Karolyn Godfrey.
Les candidats pourront choisir à quelle mission ils souhaitent être affectés. «On va essayer de concilier leurs préférences et leurs intérêts avec les exigences et les compétences requises par les différents postes disponibles, explique Karolyn Godfrey. Notre but est qu’ils aient une expérience unique et positive.» La phase de formation des volontaires commencera ensuite à l’automne 2022.
La responsable se dit confiante quant au recrutement : «Les insulaires ont une longue tradition de don et d’engagement, c’est naturel pour eux de servir la communauté quand il y a de gros événements comme celui-là.» Et d’insister : «Ce sera une expérience unique dans la vie des bénévoles, ils contribueront à unifier la jeunesse, et eux-mêmes en sortiront transformés, ils auront la chance de tisser des liens avec des Canadiens de tout le pays.»
Les Jeux du Canada, une expérience «inoubliable»
Du 18 février au 5 mars 2023, l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) accueillera la 29ème édition des Jeux d’hiver du Canada. 3600 jeunes athlètes venus de tout le pays participeront à la compétition nationale. 20 sports figureront au programme. Deux sportifs acadiens, Rose Delaney et Nico Durant, qui ont participé à de précédentes éditions, racontent leur expérience et partagent leurs plus beaux souvenirs.
Rose Delaney, hockey, Jeux d’hiver du Canada 1999, Corner Brook (Terre-Neuve)
«Les Jeux du Canada, c’était le rêve de toute mon adolescence, j’ai travaillé fort sur la glace pendant des années pour pouvoir y aller», confie Rose Delaney, qui faisait partie de l’équipe féminine de hockey de l’Î.-P.-É. lors des Jeux d’hiver du Canada de 1999. Cette année-là, la compétition se tenait à Terre-Neuve, à Corner Brook.
Sur des patins dès l’âge de quatre ans, Rose a eu sa première crosse entre les mains à dix ans, pour ne plus jamais s’arrêter. Elle a fait partie de plusieurs équipes provinciales, avant d’intégrer la première équipe universitaire féminine de l’Université d’Ottawa en 1999.
La jeune Rose Arsenault montrant fièrement sa veste officielle des Jeux du Canada en 1999.
Vingt-deux ans plus tard, la Prince-Édouardienne, originaire de la région Évangéline, se souvient parfaitement de sa participation «inoubliable» aux Jeux, alors qu’elle avait 18 ans. «Moi qui venait d’une petite communauté francophone, c’était tellement excitant d’être là-bas, de rencontrer de nouvelles personnes, de me faire des amis des quatre coins du pays», partage la quadragénaire, aujourd’hui physiothérapeute à domicile à Charlottetown.
La joueuse de hockey amateure a précieusement gardé son chandail de l’époque, «le numéro 3, position défense», détaille-t-elle, un sourire dans la voix. Elle se remémore les tactiques élaborées avant chaque partie, revoit les matchs. «Quand on était sur la glace, fallait être agressif, le palet avançait vite et fort, fallait être à fond», raconte-t-elle.
Elle se souvient du «plaisir intense» de jouer, du «bonheur» qu’elle éprouvait quand elle et ses coéquipières gagnaient un match, du «fun» avec les amis après les compétitions, des «fous rires» dans les bus. «C’est un événement unique, ça développe tellement la confiance en soi et l’esprit d’équipe», affirme Rose.
Toujours très sportive, Rose continue le hockey au sein de l’équipe féminine de Rustico : «Quand je suis sur la glace, je me sens libre comme une enfant, j’oublie tous les problèmes.» Désormais mère de famille, la jeune femme a transmis sa passion du hockey à ses trois enfants, âgés de 7, 9 et 11 ans. Elle espère qu’un jour ils auront à leur tour la chance de participer aux Jeux du canada.
Rose entourée de sa famille: ses enfants Elliot, Dominic et Roslyn ainsi que son mari Baron.
Nico Durant, natation, Jeux d’été du Canada 2017, Winnipeg (Manitoba)
«C’était une si belle expérience, j’ai vraiment été chanceux de vivre une telle compétition», partage Nico Durant. À 12 ans, le Prince-Édouardien était le plus jeune nageur à participer aux 50ème Jeux d’été du Canada, qui ont eu lieu à Winnipeg en 2017.
100 mètres nage libre, 200 mètres nage libre, Nico a multiplié les épreuves, avec l’envie de «se dépasser et de faire ses meilleurs temps». «Tu vis pour la nage pendant une semaine, c’est tellement le fun», témoigne l’adolescent, qui habite à Mont-Carmel en région Évangéline.
Nico Durant (à gauche) en compagnie de son ami Logan Palmer aux Jeux du Canada de 2017 à Winnipeg.
«Tu rencontres d’autres jeunes qui ont le même esprit de compétition que toi, qui partagent la même passion et font des temps extraordinaires», poursuit-il. Quatre ans après, le jeune homme de 17 ans est toujours en contact avec des nageurs rencontrés au Manitoba.
Depuis l’âge de six ans, l’Acadien évolue dans les bassins au rythme d’un entraînement marathon. Six jours sur sept, il enchaîne des longueurs pendant deux heures avec l’équipe de natation de Summerside. Deux fois par semaine, il se met carrément à l’eau à l’aube, dès 6h, avant de rejoindre les salles de classe de l’école Évangéline où il est inscrit en 12ème année.
Nico Durant (couloir 7), en position de départ lors d’une compétition de natation.
Mais rien ne saurait mettre à mal la motivation sans faille de Nico. «Quand tu es sur la ligne de départ, tu ressens quelque chose de particulier, une détermination unique pour battre l’horloge, tu es seul face à toi-même et tu sais que tu dois donner ton meilleur, que tu dois te surpasser», raconte-t-il.
L’an prochain, l’étudiant aimerait intégrer l’équipe de natation de l’université où il se trouvera : «Je ne veux pas devenir nageur professionnel, mais ça restera toujours une part importante de ma vie.»