Le Voie de l'emploi - mars/avril 2015

Adina Nault est directrice par intérim du centre de la petite enfance, l’Île enchantée.
Adina Nault aime travailler avec les enfants. Elle était déjà maman de deux enfants quand elle a commencé à travailler à l’Île enchantée, le Centre de la petite enfance (CPE) du Carrefour de l’Isle-Saint-Jean à Charlottetown.
«J’ai commencé ici en novembre 2008, sans formation, autre que ce que j’avais appris avec mes propres enfants. Puis, en 2009, pendant que j’étais en congé de maternité pour mon troisième enfant, j’ai commencé une formation au Collège Acadie Î.-P.-É. J’ai suivi quelques cours, et j’ai vu que j’aimais vraiment cela. J’ai décidé de continuer ma formation, tout en travaillant», dit Adina Nault, qui occupe présentement le poste de directrice par intérim, jusqu’à ce que la directrice revienne de son congé de maternité.
On se souvient qu’en 2010, lorsque les maternelles ont été intégrées dans le système scolaire, les exigences du travail ont aussi changé pour les éducateurs et éducatrices préscolaires.
«J’ai continué ma formation, et j’ai fait ma première année d’étu-des en juin dernier, et j’ai commencé ma deuxième année en septembre 2014. C’est beaucoup de travail. J’ai mes trois enfants, je travaille à plein temps, et je suis des cours le soir et les fins de semaine. C’est exigeant et parfois, c’est épuisant, mais je sais que ça vaut la peine. L’avantage qu’il y a à travailler en même temps que mes cours est que je peux appliquer tout de suite mes nouvelles connaissances, et améliorer le service aux enfants», dit la jeune femme.
Au rythme de ses études, Adina prévoit obtenir son diplôme en juin 2016. Elle deviendra, pour son employeur, un atout encore plus précieux, car les éducatrices certifiées et diplômées sont difficiles à trouver et à retenir. «Ici, nous sommes toujours à la recherche de nouvelles personnes, pour la suppléance, pour des postes à temps partiel et à temps plein. Une personne qui suit une formation en petite enfance trouvera presque immédiatement un emploi, ici ou ailleurs.»
À l’Île enchantée, il y a 12 employés, dont 10 à temps plein. Cinq employées ont fait leur première année de formation et sont dans leur deuxième année. D’autres sont en train de suivre leurs premières 90 heures de formation, qui équivaut au niveau 1.
Travailler avec les enfants, c’est la passion d’Adina. «Ça m’apporte beaucoup. J’aime voir la lumière dans leurs yeux lorsqu’ils apprennent quelque chose. Pendant que je suis directrice, je passe moins de temps avec les enfants, mais je travaille pour améliorer les programmes. J’aimerais trouver des intervenants dans la communauté qui pourraient venir enrichir le programme avec des présentations et de la musique. Les autres garderies anglophones ont accès à plein de programmation, mais pas nous. Je pense que ça ajouterait beaucoup à notre enseignement, ici.»
Et il ne faut pas minimiser l’enseignement qui se fait de 0 à 4 ans dans les CPE francophones de la province. «Bien souvent, les enfants nous arrivent avec très peu de vocabulaire en français. Nous ne leur enseignons pas le français, mais nous faisons tout en français. Nous partons de ce qui intéresse l’enfant pour l’engager dans des activités d’apprentissage. C’est très valorisant de travailler avec les enfants», conclut Adina Nault.
- Par Jacinthe Laforest