Voulant reconnaître l’œuvre de la carrière entière de plusieurs personnes d’affaires indispensables de sa communauté insulaire, la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’ÎPÉ (CCAFLIPE) intronisera huit entrepreneurs acadiens à son prestigieux Temple de la renommée entrepreneuriale acadienne et francophone de l’ÎPÉ lors de son 22e Gala des entrepreneurs le 16 mars 2024 à Abram-Village.
Toutes ces personnes d’affaires, provenant de secteurs très variés, ont été dévoilés par la nouvelle porte-parole de la CCAFLIPE, Janine Arsenault, lors de la soirée de la P’tite Fête des Fêtes qui se tenait le vendredi 1er décembre dernier.
« Pour se qualifier à cet honneur, les candidats devaient avoir au moins 25 ans d’expérience entrepreneuriale, celui-ci honore des entrepreneurs ou des personnes d’affaires qui se sont distingué(e)s par leurs efforts et leurs accomplissements tout au long de leur carrière. C’est ce que l’on nomme en anglais un life-time achievement award », a souligné Janine Arsenault.
Tous les candidats sont absolument méritants d’un tel honneur. Le comité de sélection a décidé d’introniser huit personnes qui proviennent de sept différentes entreprises. « Ces entrepreneurs recevront chacun un trophée lors de notre Gala, puis là on affichera leur photo en permanence sur le mur d’exposition du Temple de la renommée entrepreneuriale que l’on peut voir actuellement dans une salle qui se trouve au bureau du Centre d’action rurale à Wellington.
Les personnes d’affaires qui seront intronisées en 2024 sont :
ALFRED ARSENAULT (LES FERMES URBAINVILLE) – Agriculteur de patates depuis son enfance, Alfred Arsenault a établi Les Fermes Urbainville au milieu des années ’80 et a continué à faire évoluer son entreprise de décennie en décennie. Plus de 40 ans plus tard, Les Fermes Urbainville est l’un des plus grands producteurs de patates de la province. On la compte aussi parmi les plus grands employeurs locaux. Malgré le fait que l’entreprise ait été transférée à son fils Robert il y a déjà plusieurs années, Alfred continue toujours à y travailler presque à temps plein, même s’il dépasse l’âge de 80 ans. Il répare des équipements, conduit le « combine », fait du nettoyage de terrain et fait le train de grange pour leurs vaches de boucherie. Et, en hiver, il continue à déblayer la neige pour beaucoup de résidences et de commerces.
FEU ÉDOUARD T. ARSENAULT (LES MAISONS DE BOUTEILLES) – Après son retour de la Deuxième Guerre mondiale, Édouard T. Arsenault devient pêcheur, métier qu’il pratiqua jusqu’à sa retraite. Il s’est aussi occupé de l’opération du phare de Cap-Egmont de 1950 à 1958. Il a aussi travaillé comme charpentier et constructeur de bateaux de pêche. Il fut l’un des développeurs du site touristique Red Rock Beach à Maximeville. Lui et son épouse, Rosina, ont offert un service « bed-and-breakfast » pendant quelques années. Vers le milieu des années ’60, il a contribué à l’établissement du Village pionnier acadien et du restaurant Étoile de Mer à Mont-Carmel, y travaillant aussi comme gérant pendant un certain temps. Il a aussi été l’un des fondateurs du Centre Goéland à Cap-Egmont. Ce fut pendant ses quatre dernières années sur cette terre, de 1980 à 1984, qu’Édouard a construit trois Maisons de bouteilles, redonnant ainsi vie à quelque 30 000 bouteilles et donnant un vrai coup de pouce au tourisme local.
ERNEST ARSENAULT (ARSENAULT PAINTERS LTD.) – Ernest Arsenault s’est lancé en affaires avec Bud O’Brien dans les années ’70. C’est en 1977 que M. Arsenault a acheté les parts de son partenaire et a transformé l’entreprise en Arsenault Painters Ltd. La compagnie s’occupe de peindre des résidences, des blocs appartements et des édifices commerciaux depuis plus de 46 ans. À mesure que ses quatre fils grandissaient, il les invitait à venir travailler avec lui ; trois de ceux-ci sont encore dans l’entreprise aujourd’hui. Ensemble, ils ont gagné une réputation impeccable pour un travail de grande qualité. Donc, en raison de la publicité de bouche-à-oreille et d’une liste d’attente pour ses services, l’entreprise n’a pas besoin de se promouvoir. Même à l’âge de 81 ans, Ernest continue à travailler des semaines à temps plein.
FEU FRANKY ARSENAULT (LE MOULIN À FRANKY) – Après avoir travaillé comme bûcheron et, de retour de la Deuxième Guerre mondiale, François (Franky) Arsenault a construit un moulin à bois – une scierie connue simplement comme « Le Moulin à Franky » – à Saint-Chrysostome avec l’aide de son père en 1946. Au début, on sciait des arbres qui avaient été amenés au moulin par des clients. Avec le temps, les employés ont commencé à récolter leurs propres arbres et à scier des planches et des poutres pour les vendre. La réputation de l’entreprise s’est vite répandue d’un bout à l’autre de la province. Lorsqu’un incendie a détruit la scierie en 1970, Franky l’a simplement reconstruite. À mesure que les fils de Franky grandissaient, il leur donnait l’occasion de travailler dans l’entreprise familiale. Quand la maladie a forcé Franky à se retirer en 1985, après 39 ans de dévouement, ce sont quatre de ces fils qui en ont pris la charge. Aujourd’hui, ses petites-filles Janine et Janelle opèrent le moulin sous le nom Arsenault Family Lumber.
JOSEPH (JOE) CAISSIE (PÊCHEUR ET EGMONT BAY SEAFOOD) – Joseph (Joe) Caissie a commencé sa longue carrière en servant comme aide-pêcheur pendant une dizaine d’années avant de devenir capitaine de son propre bateau. Au cours des 41 années suivantes, il a pêché une variété d’espèces, comme le homard, les pétoncles, le hareng, le maquereau, la morue et la plaise. Il a donc pêché pendant un total de 51 années, contribuant ainsi à l’économie locale. En plus, pendant une dizaine d’années, avec son fils Ronald, il a été copropriétaire et opérateur de la poissonnerie Egmont Bay Seafood et d’une boucanerie à hareng, installées en face de sa résidence à Maximeville. Au cours des années, Joe a siégé aux conseils d’administration de la Coopérative des pêcheurs l’Acadienne et du Prince County Fishermen’s Association. M. Caissie demeure maintenant au foyer Le Chez-Nous à Wellington.
JOHN ET ALPHONSE ARSENAULT (J.C. DRILLING INC.) – John et Alphonse Arsenault, des frères de St-Raphäel, se sont d’abord lancés en affaires dans les années ’80 en achetant un camion-benne (dump truck) pour effectuer du travail sous contrat avec le gouvernement provincial. Ils embauchaient leur beau-frère pour le conduire pendant chaque saison, alors qu’ils maintenaient chacun un autre emploi à temps plein. Ils ont offert ce service pendant plus de 10 années, jusqu’en 1996. En 2006, ils se sont rendu compte qu'il y avait une opportunité pour commencer leur propre entreprise avec une spécialisation en forages souterrains horizontaux. En d’autres mots, ils creusent des tunnels dans la terre et dans la roche pour y insérer des câbles souterrains ou des tuyaux d’eaux pour les égouts. Trois ans plus tard, ils se sont formellement incorporés sous le nom J.C. Drilling Inc. John s’occupe principalement du creusement et de l’excavation. Alphonse, lui, s’assure que toutes les machines fonctionnent parfaitement. Maintenant prêts à prendre leur retraite, ces deux frères sont en négociations pour vendre l'entreprise.
LÉO-PAUL ARSENAULT (L.P. ELECTRONICS) – Léo-Paul Arsenault a établi son entreprise, LPTV & Stereo, en 1981 dans le sous-sol chez ses parents pour réparer des télévisions, des radios, des chaînes stéréo et autres appareils électroniques. De là, il a loué une maison à Day’s Corner et y a déménagé son entreprise jusqu’en 1988. Ensuite, il s’est construit une maison, un atelier de réparation ainsi qu’un magasin, tous dans un seul édifice, encore à Day’s Corner. Au début, il était le seul employé, mais pendant plus de 40 ans en opération, il a fourni du travail à plus de 60 employés. Le secteur électronique a beaucoup évolué au fil des années ; la compétition s’est multipliée avec l’arrivée de plusieurs gros magasins de chaînes multinationales. L’entreprise, qui avait changé son nom à L.P. Electronics, s’est donc lancée dans l’installation d’antennes satellites et ensuite de service Internet haute vitesse XplorNet. Ayant préparé son fils Donald à prendre la relève, Léo-Paul lui a vendu l’entreprise en 2022. Elle continue maintenant sous le nom de LP Internet Services, avec Léo-Paul comme employé.
Source : RDÉE ÎPÉ