L’usine de transformation des produits de la mer Acadian Supreme a ouvert ses opérations pour la saison le vendredi 28 avril. Au cours des semaines précédant cette date, les efforts de recrutement se sont intensifiés mais la compagnie pourrait embaucher davantage de monde. Le recrutement n’arrête jamais.
Lynn Rayner représentait la compagnie Acadian Supreme au salon de l’emploi de Compétence ÎPÉ, le mardi 25 avril à Summerside. «Ça ne donne pas grand chose. J’ai reçu deux CV. Les gens voient encore le travail en usine, et même en agriculture, comme des emplois de misères. On est encore stigmatisés.»
Selon la gérante des opérations à Acadian Supreme, le travail dans une usine comme celle d’Abram-Village a beaucoup évolué avec le temps. «Au cours des récentes années, nous avons investi dans des équipements pour augmenter l’automatisation. Dans le passé, on aurait eu besoin de 180 à 220 personnes pour faire fonctionner l’usine. Avec cet équipement, on peut très bien fonctionner avec 120 à 150 employés. Mais on ne les a pas. À quelques jours de l’ouverture, nous avons dans les 90 employés, et ça inclut nos 30 travailleurs étrangers temporaires et nos 15 employés de Terre-Neuve-et-Labrador», dit la représentante de la compagnie.
Selon elle, en plus de réduire le nombre minimum d’employés de première ligne requis pour bien rouler, l’automatisation nécessite d’embaucher du personnel pour faire fonctionner ces équipements. Ces emplois sont mieux payés que ceux de première ligne, qui eux, débutent à 16,90$/heure (incluant le 4 %).
Chaque année, l’usine installe de nouveaux équipements, afin de rendre le travail plus facile. «Une autre idée préconçue est que ça sent mauvais dans l’usine. Ça sent le homard. C’est normal. Mais de nos jours, les usines sont aussi propres, sinon plus propres que les hôpitaux. Nous avons des clients partout dans le monde qui ont des exigences très strictes en matière de propreté, de pêche durable, et à ce jour, nous sommes la seule usine à l’Île qui a réussi à rencontrer les exigences d’un client en particulier, qui est devenu très important pour nous. Grâce à ces contrats, nous sommes capables de donner du travail à nos employés parfois jusqu’à 10 mois par an, et les occasions d’avancement sont réelles», dit la représentante.
De longues heures
Au plus haut de la saison, l’usine d’Acadian Supreme pourrait fonctionner 24 heures sur 24, ou presque, avec deux quarts de travail, celui de jour et celui de soir. Parce que l’usine a juste assez d’employés pour un quart de travail, mais que le travail doit être fait lorsqu’il a besoin d’être fait, même si c’est le soir, les employés qui commencent à 7 h 30 le matin peuvent travailler jusqu’à 17 h, 19 h ou même 21 heures, une limite que les employeurs tentent de ne pas dépasser.
«Nous avons des employés qui sont contents de faire des heures et de gagner plus d’argent. Nous en avons d’autres qui aimeraient avoir un peu plus de qualité de vie. Cette année, nous allons avoir plusieurs employés à temps partiel, environ deux jours par semaine. Ce sont des personnes qui travaillent à Cavendish Farms, avec des horaires de quatre jours de travail suivis de quatre jours de congé. Un certain nombre va venir travailler chez-nous durant leurs jours de congé. Nous ne savons pas encore comment ça va se passer», dit Lynn Rayner, gérante des opérations à Acadian Supreme.
L’usine d’Abram-Village embauche tout au long de l’année, dans divers postes et divers niveaux de responsabilité.