Affaires

Le 13 novembre 2019

- Par Jacinthe Laforest

 Yoan Rousseau, employé de la Coopérative d’intégration francophone et Kathleen Couture, directrice de l’ACPEFÎPÉ, font partie de la délégation de l’Île-du-Prince-Édouard à Destination Canada, le grand marché de l’immigration francophone du Canada en Europe.  (Photo : J.L.)

 

Kathleen Couture, directrice de l’Association des centres de la petite enfance francophones de l’Île-du-Prince-Édouard, s’est envolée le 12 novembre pour Paris et Bruxelles, pour participer, à titre d’employeur, au grand salon de recrutement européen francophone, Destination Canada.

 

Depuis trois ans qu’elle participe à ce salon, Kathleen Couture dit avoir recruté 21 travailleuses qualifiées dont 13 travaillent encore dans le secteur de la petite enfance à ce jour. 

 

«La première année que j’y ai participé, j’ai appris beaucoup de choses sur le fonctionnement de l’immigration, sur les programmes, et j’ai aussi fait beaucoup de contacts.  J’ai recruté 9 ou 10 personnes et plus que la moitié ont terminé les démarches pour venir travailler chez nous.  La deuxième année, en 2018, je suis allée là avec huit offres formelles d’emplois, et j’en ai pourvu sept.  De ces sept personnes, six sont avec nous», dit Kathleen.

 

Quand on embauche à l’international, c’est difficile de planifier avec exactitude l’arrivée des employés.  «Il y a des dossiers qui prennent trois mois, et d’autres un an ou 18 mois.  Et il y a des risques.  Une de nos employées avait franchi toutes les étapes et était arrivée à l’Île et tout de suite, mais elle a dû repartir en France pour une urgence familiale.  Chaque dossier est différent», dit Kathleen Couture. 

 

Les travailleurs qualifiés, qui sont recrutés directement à Destination Canada ou indirectement grâce à Destination Canada, arrivent la plupart du temps avec des permis de travail fermés de deux ans, octroyés par Mobilité francophone, un programmetrès prisé par les collectivités de langue française partout au Canada.   D’autres arrivent avec des PVT (Permis Vacances Travail) qui sont des permis de travail ouverts.  «Les permis de travail fermés nous garantissent que ces employés vont rester avec nous deux ans.  Avec les PVT, ils peuvent aller n’importe où au Canada pendant deux ans.  Dans un cas comme dans l’autre, ils peuvent faire leur demande pour obtenir la résidence permanente et rester plus longtemps», rappelle Kathleen, satisfaite de voir que plusieurs de ses recrues font effectivement leurs démarches. 

 

La directrice de l’ACPEFÎPÉ fait partie d’une délégation conjointe de la Coopérative d’intégration francophone et du Bureau de l’immigration provincial ainsi qu’un autre employeur, dans l’industrie du camionnage. 

 

Yoan Rousseau, coordonnateur au recrutement et à l’accueil des immigrants francophones temporaires à l’Î.-P.-É. à la CIF fait partie de la délégation.  Quelques jours avant le départ, il a précisé que comme chaque année, la mission du petit groupe sera «de promouvoir notre province en mettant en avant notre communauté francophone, la qualité de vie à l’île, les secteurs économiques et de l’emploi qui recrutent, ainsi que les programmes d’accès au permis de travail et à la résidence permanente qu’offre le bureau d’immigration provincial». 

 

«Le travail réalisé en avance auprès des professionnels de l’île en besoin critique d’employés nous a permis de cibler des domaines porteurs de l’emploi dans notre province», a insisté Yoan Rousseau.  Les domaines de la construction, de l’hôtellerie, de la petite enfance, de la santé, du transport de marchandises, de la bioscience, de l’informatique, de l’aérospatial et plusieurs autres, font partie des secteurs que la délégation insulaire et en particulier la CIF, feront valoir auprès des chercheurs d’emplois qui visitent Destination Canada. 

 

Kathleen Couture, pour sa part, s’attend à rencontrer de 150 à 300 personnes par jour.  Ce sont des candidats qui ont été présélectionnés pour participer à Destination Canada, en raison de leur volonté d’aller ailleurs et des compétences qu’ils ont à offrir. 

 

«Ce sont de grandes journées d’ouvrage.  Et quand on revient à l’Île, avec nos dossiers de candidature, il y a encore beaucoup de travail à faire pour assurer les suivis.  Mais ça rapporte beaucoup à l’Association, à nos CPE et à nos collectivités de langue française», dit Kathleen Couture qui, rappelons-le, a été nommée Championne de la diversité en 2018. 

Abonnez-vous à La Voix acadienne pour recevoir votre copie électronique ou la version papier

Affaires