Claude Hébert avec son équipe, Lennie Rose, James Forget et le plus jeune, Nick Murphy, qui est apprenti en vue d’obtenir sa certification sceau rouge.
Claude Hébert, natif de la Péninsule acadienne au Nouveau-Brunswick, est en affaire à son propre compte depuis environ trois ans, dans le beau petit village côtier de St. Peters, dans le comté de Kings.
«Dès que j’ai fini mon secondaire, à Caraquet, je suis venu vivre ici. Ma sœur habitait à St. Peters depuis quelques années et c’est ici que je venais passer mes étés. C’était clair pour moi qu’après mon secondaire, je viendrais vivre ici. Je pensais que j’aurais de meilleurs emplois que par chez moi», a expliqué Claude Hébert, lors d’une récente rencontre sur un de ses chantiers de construction.
Jeune homme, Claude a trouvé des emplois dans le domaine de la construction, et il est resté dans ce domaine. «J’ai travaillé 10 ans pour la même entreprise, puis j’ai changé d’employeur, car je voulais obtenir mon sceau rouge. J’ai eu mon sceau rouge en 2010. J’ai continué à travailler pour une compagnie, mais au bout d’un certain temps, cette compagnie a déménagé dans l’ouest du pays. J’aurais pu suivre, mais j’avais ma petite famille et j’aime vivre ici, alors j’ai décidé de créer ma propre compagnie. J’avais ça dans l’idée depuis plusieurs années et ça m’a donné un coup de pouce», a expliqué le jeune homme d’affaires.
Claude Hébert Construction Ltd œuvre surtout dans le secteur résidentiel. Depuis trois ans, il prend des contrats de rénovation et de construction. «Je suis rendu à trois bons employés. Je dois dire que c’est difficile de trouver des personnes fiables et travaillantes. J’ai même un gars qui est engagé dans le processus d’apprenti, pour obtenir son sceau rouge. Il a fini le premier bloc et il a juste 19 ans».
Même si superviser l’apprentissage pratique d’un apprenti lui demande du temps et de l’argent en bout du compte, Claude Hébert trouve important de contribuer à former de jeunes travailleurs qualifiés, qui sont si difficiles à trouver. «À plus long terme, j’aimerais être capable d’avoir assez de gars qualifiés pour mener deux chantiers à la fois, sans avoir besoin de tout superviser moi-même tout le temps, ce que je fais présentement», indique l’homme d’affaires.
Claude Hébert travaille avec sa femme, Keila, qui tient la comptabilité. Ils ont deux garçons. Le plus vieux, 12 ans, a travaillé quelques heures pour la compagnie de son père durant le dernier été. «Je ne sais pas s’ils vont rester dans ce domaine, mais je leur ai dit qu’ils sauraient poser une fenêtre et faire des réparations courantes, lorsqu’ils quitteraient la maison, ça c’est certain. Je considère que ça fait partie des compétences essentielles, dans le monde où on vit», dit le jeune père de famille.
Les deux enfants vont à l’école La-Belle-Cloche, temporairement établie à Fortune. Claude Hébert fait partie du comité de construction de la nouvelle école La-Belle-Cloche, à Rollo Bay et il est commissaire à la Commission scolaire de langue française, pour la zone de son école.
Lorsqu’il est arrivé à St. Peters, en 1998-1999, Claude Hébert parlait à peine anglais. Il est maintenant parfaitement bilingue. Pour s’intégrer rapidement dans la communauté, il a choisi de joindre les pompiers volontaires. «Ça fait 17 ans. Avec le recul, c’est une des meilleures décisions que j’ai pu prendre. Ça m’a fait connaître beaucoup de monde. Avec mon expérience en construction, je peux mieux comprendre et prévoir comment un incendie va évoluer et de combien de temps on dispose avant que tout s’écroule», insiste Claude Hébert.
Fier de ses origines acadiennes, Claude Hébert a même fait imprimer ses cartes d’affaires sur un fond trois couleurs, rappelant le drapeau de l’Acadie. Ses affiches de chantier sont sur le même modèle.
On peut suivre Claude Hébert Construction Ltd par les réseaux sociaux.
Pour Claude Hébert, le travail de construction commence par des fondations solides. Le vendredi 16 septembre, il coulait le ciment pour son plus récent chantier, sur le site du Parc de St. Peters.
- Par Jacinthe Laforest
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19 mars 2025Jacinthe Laforest / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne