Lors d’une conférence de presse lundi 29 mars, Heather Morrison a annoncé que le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) recommandait «une pause » dans la vaccination Astra Zeneca pour les moins de 55 ans au Canada. Cette décision fait suite à des cas très rares de thromboses suite à l’injection, en Europe, chez des personnes plus jeunes.
Aucun cas de thrombose n’a été détecté au Canada et à l’Île-du-Prince-Édouard suite à la vaccination, rappellent Dennis King et la médecin hygiéniste en chef, qui se veut rassurante pour les personnes déjà vaccinées. «Des millions de personnes ont reçu ce vaccin », insiste Heather Morrison.
Elle demande toutefois à ces personnes, un peu plus de 1600 à date, de surveiller l’apparition de symptômes jusque’à 20 jours après l’injection.
La pause demandée par le CCNI va permettre de faire un point sur les bénéfices et les risques de ce vaccin et d’étudier plus précisément le lien éventuel avec ces cas très rares de thromboses, sachant que le modèle reçu à l’Île est celui fabriqué par l’Inde, de marque «Covishield», différent de celui utilisé en Europe.
Heather Morrison aurait reçu l’information «tard» dimanche 28 mars que le CCNI allait changer sa recommandation, et a demandé dès lundi matin aux pharmaciens d’arrêter tout de suite la prise de rendez-vous pour les personnes entre 18 et 29 ans qui sont éligibles. «Nous pensons que c’est la meilleure décision avec les données venant d’Europe», ajoute Heather Morrison, qui espère que cela ne va pas rendre les gens plus méfiants vis-à-vis de la vaccination.
En attendant la prochaine livraison prévues dans deux semaines, Heather Morrison espère plus d’informations de la part du CCNI pour décider si la vaccination reprend ou si le vaccin est plutôt donner aux plus de 55 ans à l’Île. Il en est de même en ce qui concerne la seconde dose pour les personnes qui ont déjà reçu une dose Astra Zeneca, plus d’informations seront données dès que possible.
Même si cette pause avec le vaccin Astra Zeneca / Covishield ralentit le rythme de la vaccination, Heather Morrison maintient l’objectif d’une première dose donnée aux adultes pour fin juin : «On a assez de doses de Pfizer et Moderna.»