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13 janvier 2021

Le 13 janvier 2021

- Jacinthe Laforest

En décembre dernier, quatre universités canadiennes ont signé le rapport sur les prix alimentaires canadiens, prédisant des hausses de prix dans pratiquement toutes les catégories d’aliments, pour une hausse moyenne de 3 à 5 % du prix du panier d’épicerie.  Traduits en dollars, ces pourcentages représentent l’augmentation la plus élevée prévue par le rapport sur les prix alimentaires canadiens qui en est à sa 11e édition. 

 

Ce qu’on décrit comme le «taux d’inflation alimentaire» est susceptible, en 2021, de dépasser le taux d’inflation général.  Dans l’ensemble, les prix de toutes les catégories alimentaires pourraient augmenter jusqu’à 5 % en 2021, la boulangerie, la viande et les légumes devant connaître les plus fortes augmentations.  Les augmentations prévues des prix de la boulangerie sont liées à l’augmentation des contrats à terme sur le blé.  Alors que la pandémie de COVID-19 a créé beaucoup de volatilité dans l’industrie de la viande.

 

Le résultat est que sur la base d’une famille qui comprend un homme (31 à 50 ans), une femme (31 à 50 ans), un garçon (14 à 18 ans) et une fille (9 à 13 ans), la dépense alimentaire annuelle devrait être 13 907 $ en 2021, soit une augmentation de 695 $ (5 %) par rapport à 2020, sans service alimentaire (resto).  En dollars, c’est l’augmentation la plus élevée prévue par le rapport sur les prix alimentaires canadiens.

 

De nouvelles habitudes

 

Au début de 2020, au plus fort de la première vague de la pandémie, la plupart des Canadiens passaient une grande partie de leur temps à domicile.  Une importante étude menée par l’Université de Guelph a montré que 60 % des répondants ont déclaré faire plus de repas à partir d’ingrédients non transformés, 70 % ont passé plus de temps à cuisiner, 55 % ont mangé plus de repas avec des enfants et 50 % ont impliqué leurs enfants dans la préparation des repas plus souvent.  Les participants ont également signalé des changements dans les comportements alimentaires comme : une augmentation de la consommation de nourriture dans l’ensemble, manger plus de grignotines et manger moins d’aliments provenant de restauration rapide, ou à emporter.

 

Retour sur 2020 

 

Lorsque le rapport 2020 a été publié en décembre 2019, la pandémie n’était pas dans les cartes.  Malgré cela, les modèles statistiques prévoyaient que les prix des aliments augmenteraient de 2 à 4 % en 2020 et que la famille canadienne moyenne dépenserait jusqu’à 12 667 $ en nourriture.  Pour la plupart, ces prédictions se sont avérées, sauf celles concernant la boulangerie, les produits laitiers et la viande qui étaient légèrement inférieures (0,1 % à 0,2 %) à ce qui a été réellement observé.  Pour la viande, en particulier, la hausse des prix a dépassé les prévisions.

 

Le rapport très intéressant est disponible au https://cdn.dal.ca/content/dam/dalhousie/pdf/sites/agri-food/Food%20Price%20Report%202021-FR%20 (December%201).pdf. 

 

Famille à la carte 

Au cours des années précédentes, le rapport sur les prix alimentaires canadiens prévoyait une dépense alimentaire annuelle pour la famille canadienne moyenne.  Cette année, reconnaissant la diversité des familles canadiennes, nous fournissons la dépense alimentaire moyenne par consommateur individuel en fonction de l’âge et du sexe. 

 

En 2021, dit le rapport, l’effet continu de la COVID-19 se fera sentir sur la chaîne agroalimentaire et les systèmes alimentaires mondiaux, et s’ajoutera à l’impact croissant du changement climatique.  Parmi les autres événements notables à surveiller dans l’industrie alimentaire en 2021, citons la perte continue du secteur de la fabrication alimentaire, l’interdiction nationale de certains plastiques à usage unique, la poursuite des actions pour aider à réduire les effets du changement climatique, etc.

 

L’Île-du-Prince-Édouard est vulnérable

La région de l’Atlantique continue d’être très vulnérable à de nombreuses variables systémiques, car la plupart de la production et de la transformation des aliments se font à l’extérieur de la région.  L’Île-du-Prince-Édouard a connu la plus forte augmentation des prix des aliments en 2020.  La plupart des provinces de l’Atlantique continueront d’enregistrer des augmentations supérieures à la moyenne, à l’exception du Nouveau-Brunswick où les prix ont déjà augmenté considérablement au cours de la dernière décennie.

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