Jenny, jeune femme amicale et engagée, est originaire de la région Évangéline où elle a grandi, en français. Elle est inscrite en travail social à St Thomas University, à Frédéricton, au Nouveau-Brunswick.
Avant même d’avoir terminé sa 12e année, à l’École Évangéline d’Abram-Village, Jenny savait qu’elle se dirigeait vers les sciences sociales : «J’ai toujours été intéressée par les domaines où on aide les gens. Pour moi, les sciences comme la bio, ça n’a jamais été ma force. Je savais que m’en aller en nursing, c’était moins la route pour moi. J’ai toujours voulu apprendre comment on pense et pourquoi on pense de la manière dont on pense. Le domaine de la santé mentale était plutôt la route pour moi.»
Après sa graduation, incertaine de la branche qui l’intéressait le plus, Jenny décide de s’inscrire au Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse, pour y suivre un programme de deux ans en services sociaux.
«Puis, c’est à travers ce programme là que j’ai réalisé que j’avais vraiment un intérêt pour le travail social. J’ai appliqué à l’université St Thomas. Certains de mes crédits du collégial ont pu être transférés, mais j’ai dû faire environ une année et demie d’université et ensuite appliquer au programme de travail social, en avril dernier. J’ai été acceptée et j’ai commencé le programme de deux ans au mois de septembre.»
Tout au long de ses études secondaires, à l’île, Jenny s’est beaucoup impliquée dans sa communauté. Plus particulièrement au sein de la Jeunesse Acadienne et Francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (JAFLIPE), un organisme par et pour les jeunes. Tout d’abord en participant aux activités et par la suite en siégeant comme vice-présidente et représentante. En effet, la question de la jeunesse en est une qui lui tient à cœur. Pour Jenny, il est important «de donner une voix aux jeunes francophones et de leur donner l’opportunité de faire des choses à l’intérieur de et pour leur communauté, en français.»
En plus d’être engagée pour la jeunesse, Jenny a aussi travaillé pour l’Association des francophones de l’âge d’or de l’ÎPÉ (FAOÎPE) et pour la coopérative Le Chez-Nous, à Wellington, où elle organisait des activités pour les résidents.
Selon Jenny, il est primordial pour la minorité francophone de l’île d’avoir accès à des services en français s’ils le désirent. Pas seulement d’accès à des soins médicaux, mais aussi des services sociaux et de santé mentale. Selon elle, par exemple : «Il n’y avait pas beaucoup de services en français de disponibles en grandissant, autre qu’à l’école. On avait des services de counseling à l’école. Mais même là, parfois, c’était moins confortable d’aller voir quelqu’un qu’on croise dans les corridors chaque jour. C’est important d’avoir aussi des personnes à l’extérieur de ces endroits-là. Pour que les jeunes puissent pouvoir accéder à des services en français à un autre endroit que dans leurs lieux d’études.»
Jenny a plusieurs intérêts dans le domaine du travail social. Pour elle, c’est un domaine où on retrouve tellement d’opportunités. C’est pourquoi elle n’a pas encore décidé dans quel secteur du travail social elle se dirigera.
«Un de mes intérêts serait de travailler dans les services correctionnels et dans les programmes de réhabilitation et de probation. J’ai aussi un intérêt en counseling. Pour ça, il faudrait faire une maîtrise. Donc c’est encore dans mes plans possibles de faire la maîtrise, de m’en aller en counseling. J’ai aussi toujours eu un intérêt à travailler avec des familles, dans le domaine de la protection des enfants. J’ai une variété d’intérêts.»
Une chose est certaine, c’est que Jenny désire revenir poursuivre sa carrière à l’Île et retrouver cette communauté où les liens sont tissés serrés et où les gens s’entraident.