Éducation
10 novembre 2015
Le 12 novembre 2015

De gauche à droite, Melva Gallant, Tracy Arsenault, Élise Arsenault, Jeannette Gallant, Carole Gallant, Louise Gallant, Sylvia MacIntyre, Josée Arsenault, Patricia Richard et Darlene Arsenault.

Pour Darlene Arsenault, la santé mentale est précieuse.  C’est pourquoi, lorsque le Réseau Santé en français lui a offert l’occasion de devenir une formatrice certifiée en français en premiers soins pour la santé mentale, elle a accepté.  «J’ai accepté, mais quand je suis arrivée dans ce cours, en mars 2015, je me suis demandée dans quoi je m’étais embarquée.  Je me sentais dépassée».  

Au fil de sa formation d’une semaine, les doutes de Darlene Arsenault ont été remplacés par des réponses et de l’enthousiasme.  «C’est un beau cadeau à redonner à la communauté.  Ce cours est vraiment pour tout le monde, car on a tous dans nos entourages des personnes qui connaissent des moments de faiblesse ou de fragilité mentale», a indiqué Darlene Arsenault.

En octobre dernier, une première cohorte de huit secouristes a été formée.  Contrairement à des secouristes traditionnels, les secouristes en santé mentale ne porteront pas de signes extérieurs pour les identifier.  «On les appelle des secouristes, mais les interventions en santé mentale ne ressemblent pas du tout au secouriste qui accourt si un jeune se coupe ou se tord une cheville.  Nos secouristes sont formés pour observer, pour détecter des signes d’une détresse quelconque, d’un conflit intérieur.  Et ils sont formés pour savoir comment intervenir, selon un enchaînement d’étapes à suivre, et que j’enseigne dans le cours», explique Darlene Arsenault.  Le programme n’est pas une formation pour devenir thérapeute.  Tout comme les premiers soins physiques apportés aux personnes blessées physiquement, ces soins sont prodigués en attendant qu’un traitement approprié soit apporté à la personne ou jusqu’à ce que la crise soit passée.  Le cours dure 14 heures, elles sont réparties sur une période maximale de trois semaines.  On y apprend :

• comment reconnaître les signes et symptômes des problèmes de santé mentale; 

• comment offrir une aide initiale; et, 

• comment guider la personne atteinte vers une aide professionnelle?

Le programme Premiers soins en santé mentale (PSSM) vise à améliorer la littératie en matière de santé mentale et à fournir les aptitudes et connaissances nécessaires pour aider les gens à mieux gérer les problèmes de santé mentale potentiels ou en voie de développement dont ils souffrent ou dont souffre un membre de la famille, un ami ou un collègue. 

La formation que donne Darlene Arsenault concerne l’intervention auprès des jeunes.  Parmi les thèmes abordés dans le cours, on trouve l’image corporelle et les troubles alimentaires, l’intimidation, les relations à la maison, l’identité sexuelle, l’acceptation, les dépendances aux substances ou à des comportements, etc.  

Darlene Arsenault a très hâte de voir comment les secouristes vont utiliser leurs nouvelles connaissances, et elle est déjà prête à donner un nouveau cours.  «On a parlé de donner un nouveau cours en novembre à l’Île, et je pourrais le donner n’importe où au Canada, où on croit avoir besoin d’un cours comme celui-là, et je peux vous dire qu’on en a besoin partout», a indiqué Darlene Arsenault.  Chacun peut bénéficier des cours du programme Premiers soins en santé mentale.  Les cours sont proposés au grand public.  Parmi les groupes ayant bénéficié des cours PSSM, mentionnons les familles touchées par des problèmes de santé mentale, les enseignants, les pourvoyeurs de services de santé, le personnel des services d’urgence, les travailleurs de première ligne en contact avec le public, les bénévoles, les professionnels des ressources humaines, les employés et les groupes communautaires.

Premiers soins en santé mentale est chapeauté par la Commission de la santé mentale du Canada depuis février 2010.  Pour de plus amples renseignements au sujet de la Commission, rendez-vous au www.commissionsantementale.ca.  
Les nouveaux secouristes en santé mentale en formation.

- Par Jacinthe Laforest

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