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17 avril 2018
Le 17 avril 2018

Rod MacKinnon de Mont-Carmel, Edna Gallant, enseignante, Carol Caissie de Saint-Gilbert, et  Annys Kiddye de Baie-Egmont lors du dernier cours de français Survival French à Abram-Village.  Absentes de la photo : Judy Casey et Shirley Diamond. 

Depuis l’automne 2017, un petit groupe de parents et de grands-parents anglophones de la région Évangéline ont participé au programme Survival French, une des composantes du très populaire programme Voir Grand, initié par la Fédération des parents de l’Î.-P.-É. 

Au fil des semaines, comme l’inscription est libre, le nombre de participants a fluctué de 10 personnes à trois ou quatre.  Le mardi 10 avril était la toute dernière rencontre du groupe de l’année 2017-2018 et trois des plus fidèles participants se sont dit enchantés de ces rencontres axées sur la conversation. 

«J’avais pris des cours de français auparavant mais surtout axé sur la grammaire.  Cette fois-ci, c’était davantage la conversation», a indiqué Rod MacKinnon, établi depuis quelques années à Mont-Carmel, avec son épouse Nancy, née Richard. 

Annys Kiddye et son mari habitent dans l’ancien presbytère de Baie-Egmont.  «Nous avons vécu partout dans le monde.  Je suis native de l’Angleterre, et mon mari travaillait dans l’industrie du pétrole.  Nous avons vécu en Arabie Saoudite, en Alberta et au Nouveau-Brunswick, où mon mari travaillait pour la compagnie Irving», a décrit Annys. 

«Puisque nous vivons dans une région acadienne, je veux pouvoir parler en français avec mes voisins.  Quand ils se parlent entre eux, ils parlent français et quand je suis là, ils parlent en anglais.  Pour moi, apprendre le français est une façon de m’intégrer, de vraiment faire partie de cette communauté», a insisté la dame. 

Carol Caissie a elle aussi voulu apprendre du français, surtout parce qu’elle est mariée avec un Acadien qui parle français et qu’elle aimerait intégrer du français dans sa vie.  «Je suis née à Tignish.  Je suis acadienne par ma mère et par mon père, mais j’ai grandi à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick où j’ai vécu une bonne partie de ma vie.  Je suis revenue vivre à l’Île en 2010.»

Rod MacKinnon est natif du Cap-Breton.  «Je suis un insulaire mais pas au sens que les gens donnent à ce mot ici à l’Île.  Je trouve cela difficile de pratiquer mon français.  Dès que la famille se réunit, et que je suis là, tout le monde parle en anglais.  Et quand il y a huit ou 12 personnes dans une salle, c’est difficile de pratiquer.  Mais j’aime bien aller aux concerts à Mont-Carmel l’été pour écouter du français et de la bonne musique», a-t-il dit. 

Annys pour sa part, se prépare à un séjour dans le Vieux Québec avec sa fille, qui est bilingue.  «J’ai très hâte de pratiquer mon français.  Lorsque ma fille a commencé l’école, nous vivions au Nouveau-Brunswick.  Nous avons réussi à la faire inscrire dans la toute première classe d’immersion qui ouvrait, en 1976.  Nous avons trouvé cela difficile mais aujourd’hui, elle est bilingue et ça lui sert dans sa vie», raconte Annys. 

Le programme de Survival French dans la région Évangéline est enseigné par Edna Gallant.  «J’ai créé mon propre programme d’enseignement.  Nous avons fait des sessions sur les objets de la maison, les parties du corps, la nourriture, les chiffres et les nombres, les mois de l’année et les jours de la semaine.  Et nous avons aussi fait des jeux.  Nous avons eu bien du plaisir», a indiqué Edna Gallant. 

Il se pourrait que le programme «Survival French» revienne à l’automne, mais ce n’est pas confirmé.

- Par Jacinthe Laforest

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